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« Le zinc pique du nez »

« Le zinc pique du nez »


Chez le producteur de zinc Nyrstar à Auby, dans le Nord, le 7 janvier 2022.

Les métaux ont du plomb dans l’aile. Après leur spectaculaire envolée au printemps, après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, le 24 février, leurs cours décrivent une trajectoire déclinante. A l’exemple du zinc. En avril, le métal gris, galvanisé, dépassait la cote des 4 500 dollars (4 600 euros) la tonne. Depuis, il décroche. Sur le London Metal Exchange, à Londres, il se négocie actuellement sous la barre des 2 700 dollars la tonne. Soit une chute de près de 40 % depuis ce plus haut. A comparer au cours de janvier, le recul est de 25 %.

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Le zinc pique du nez… Passé le paroxysme des craintes suscitées par le déclenchement du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, les investisseurs ont, à nouveau, braqué leurs regards sur la Chine. Plus que jamais, le pouls économique de la deuxième puissance mondiale fait palpiter les marchés. Or, l’ex-empire du Milieu a montré des signes de fragilité. La crise immobilière a semblé, un temps, menacer l’équilibre de l’édifice.

Mais c’est également le dossier sanitaire et la politique très restrictive du zéro Covid décrétée par le gouvernement de Pékin qui a déclenché l’inquiétude. Une politique défendue par le président, Xi Jinping, lors de sa reconduction pour un troisième mandat à la tête du Parti communiste chinois, le 23 octobre. Les confinements à répétition de quartiers, voire de villes entières, à la moindre détection de cas de Covid-19, font toussoter la croissance.

Sujet sensible

Derniers exemples en date, la décision prise, mercredi 2 novembre, de mettre sous cloche pour sept jours l’ensemble de la zone entourant l’une des plus grandes usines de fabrication d’iPhone au monde. Détenue par le groupe taïwanais Foxconn, sous-traitant d’Apple, elle emploie plus de 200 000 salariés à Zhengzhou, dans l’est de la Chine. Mais aussi le report, jusqu’à nouvel ordre, annoncé vendredi 4 novembre, du salon de l’automobile de Canton, qui devait se tenir du 18 au 27 novembre.

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Raison évoquée : des contaminations « nombreuses et généralisées » dans plusieurs zones de cette ville du sud-est de la Chine. La diffusion sur les réseaux sociaux, en début de semaine, d’un document non officiel stipulant un prochain assouplissement de la politique de zéro Covid, peut-être en mars 2023, a d’ailleurs fait rebondir les cours des métaux, dont celui du zinc, signe de la sensibilité du sujet. Les craintes d’une récession économique dans les pays occidentaux pèsent également. De même que l’envol du dollar, qui renchérit d’autant les achats de matières premières.

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