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Le transport en jet privé en net recul

Le transport en jet privé en net recul



La profession d’aviation privée est constamment critiquée et en ce moment, elle n’a pas le vent en poupe. En effet, dans son dernier rapport publié le 30 mars, Greenpeace demande l’interdiction des jets privés en raison de leur bilan climatique. De plus, l’activité d’aviation d’affaires a chuté de 10 % ces six derniers mois comparé à la même période l’an dernier, d’après les dires de Bertrand d’Yvoire, le président de l’Association européenne de l’aviation d’affaires (EBAA).

Greenpeace, qui s’est prononcé de manière véhémente à l’encontre de l’aviation d’affaires en général, prétend que les jets privés ont doublé leurs émissions de CO2 entre 2021 et 2022, dépassant ainsi les émissions moyennes annuelles de CO2 de 550 000 habitants de l’Union européenne. Selon l’ONG, il est insupportable d’avoir à faire face à des vagues de chaleur et à des sécheresses hivernales en Europe alors que des déplacements de moins de 750 kilomètres représentent 55 % des 572 806 vols en jet d’affaires recensés en 2022 et auraient très bien pu être effectués en train.

Pour M. d’Yvoire, les critiques de Greenpeace n’ont pas lieu d’être. L’activité des jets privés a connu une embellie durant les deux années de la pandémie de Covid-19 avec l’arrivée d’une clientèle loisirs que l’on n’avait pas en temps normal. Toutefois, ces passagers se sont dirigés vers des compagnies régulières à mesure que les vols ont repris et que les destinations ont été relancées, de sorte que seule une légère reprise s’est produite en 2022, mais l’EBAA n’a pas retrouvé les niveaux pré-Covid. Elle ne représente en moyenne que 80 à 90 % de l’activité de 2019.

Bertrand d’Yvoire rappel que le secteur de l’aviation d’affaires ne s’adresse pas nécessairement aux milliardaires ou aux personnes volant pour leur loisir, mais plutôt aux hommes d’affaires. Il précise que 80 % des aéroports desservis par les avions d’affaires ne sont pas desservis par les avions de ligne.

En ce qui concerne la demande de Greenpeace, l’EBAA est ulcérée à l’idée qu’une interdiction des jets privés soit envisagée. Elle n’est pas plus indulgente avec Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, qui souhaite taxer les avions d’affaires. L’EBAA considère que le ministre connait mal l’aviation d’affaires et en a une vision caricaturale.

Pour faire face aux critiques, le ministre délégué chargé des Transports souhaite instaurer une écocontribution symbolique qui prendrait effet dès 2024. Bien que le terme soit symbolique, il est important pour le ministre que cela soit mis en place dans un moment d’effort collectif.

Bien que certains critiques soient sévères envers l’aviation d’affaires, il est important de comprendre que cette industrie ne s’adresse pas uniquement aux milliardaires, mais également aux hommes d’affaires qui peuvent desservir des aéroports inaccessibles aux avions de ligne. Les États qui envisagent de limiter les avions d’affaires doivent comprendre ce point de vue et les effets économiques potentiellement négatifs de telles mesures.

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