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Le Rouge et Or à la Coupe Dunsmore

Le Rouge et Or à la Coupe Dunsmore


C’en est presque devenu une tradition. Le Rouge et Or de l’Université Laval s’est offert une 19e présence consécutive à la Coupe Dunsmore, non sans peine, après avoir vaincu 38 à 27 les Stingers de Concordia, samedi après-midi.  

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Cette victoire ouvre la porte à une autre tradition automnale, celle d’une Coupe Dunsmore face à l’ennemi juré, les Carabins de Montréal, qui ont vaincu le Vert & Or de Sherbrooke, samedi après-midi. Ce sera le neuvième duel de suite en finale pour les deux rivaux. 

Mais pour mériter le droit de poursuivre sa saison, le Rouge et Or a dû trimer dur sur son terrain, où régnait une température estivale digne des premiers duels de la saison. Les Stingers ont joué d’audace et se sont montrés agressifs à souhait, particulièrement en début de match. La stratégie a payé, et rapidement à part de ça. 

L’entraîneur-chef Brad Collinson a lancé le match avec un botté court recouvré par Dawson Pierre. Le quart Olivier Roy a ensuite lancé une bombe de 37 verges captée par Jeremy Murphy. Deux jeux plus tard, ce même Murphy célébrait le premier touché du match. 

L’attaque lavalloise a répliqué dès la série à l’attaque suivante avec un touché par la course d’Alex Duff, suivi quelques instants plus tard par un autre majeur d’Antoine Dansereau-Leclerc. 

«On a eu un début de match difficile, comme l’autre fois, ici, à la maison. [La défensive] a montré du caractère. Ils ont bien répondu à l’adversité et on s’est replacés», a résumé l’entraîneur-chef Glen Constantin, heureux d’avoir vu son équipe ne pas être déstabilisée par le début de la rencontre. 

En entrevue d’après-match, le grand manitou du Rouge et Or rappelait le manque d’exécution de ses ouailles, particulièrement en deuxième demie. «Le jeu au sol, ça commence par une bonne remise. Quand on n’a pas une bonne remise, ça brise l’exécution du jeu. On s’est ramassés en deuxième et long souvent comme la semaine passée.» 

99 secondes

Kevin Mital s’est assuré d’ajouter son grain de sel dans les derniers instants de la première demie. Il a frappé deux fois, à 99 secondes d’intervalle, pour donner une priorité de 17 points au Rouge et Or tout juste avant de rentrer au vestiaire. 

Il s’agit d’un quatrième match de suite avec au moins un touché pour le receveur de passes étoile, qui n’était toutefois pas satisfait de la façon dont se sont déroulées les choses. 

«On va jouer mieux [la semaine prochaine], ça c’est sûr. On a fait beaucoup d’erreurs mentales, on a pris beaucoup de pénalités pas nécessaires après le sifflet. On va corriger ça et on va être prêts pour la semaine prochaine.»  


Photo Didier Debusschère

Du travail à faire

Le quart-arrière Arnaud Desjardins dressait le même constat. S’il était heureux du résultat, la manière d’y arriver lui laissait un goût amer en bouche. «On est rendus en séries et tout ce qu’on veut, c’est la victoire. Mais la manière, c’est sûr que ç’a été plus dur en deuxième demie. On a pas mal de choses sur lesquelles travailler», a résumé Desjardins. 

Le pivot de deuxième année a connu un autre bon match avec 24 de ses 30 passes complétées pour des gains de 321 verges et trois passes de touché. 

Auteur d’un touché et d’un attrapé spectaculaire où il a fait un saut périlleux arrière en étant plaqué, le centre-arrière David Dallaire déplorait les nombreuses erreurs et les «pénalités inutiles». 

«C’est un match de séries. N’importe quoi peut arriver, mais on a quand même bien répondu après tout.» 


Photo Didier Debusschère

En bref

Pas moins de 10 420 spectateurs ont assisté au match disputé sous des températures estivales, soit la plus grosse foule pour une demi-finale depuis 2011… La Coupe Dunsmore sera disputée samedi prochain, sur le coup de 14h, au stade TELUS-UL… 

«On a tout mis sur la table» Brad Collinson

L’entraîneur-chef des Stingers, Brad Collinson, a joué d’audace sur le terrain du stade TELUS-UL, et la stratégie s’est avérée payante, mais pas suffisante. 

«Il faut que tu joues 60 minutes contre eux. J’ai dit ça au début de la semaine: faut que tu sois presque parfait. On n’était pas parfaits. On a tout mis sur la table. On s’est dit: “on vient ici pour jouer à 100%, on donne tout”. C’est juste que ça n’a pas bien tombé pour nous», constatait Collinson après la poignée de mains avec ses acolytes du Rouge et Or. 

Il aurait évidemment souhaité un autre dénouement, mais un fort sentiment de fierté l’habitait. Il appréciait particulièrement la façon dont ses joueurs ont réagi après les deux touchés rapides tout juste avant la mi-temps.  

«On a déjà vécu ça. On a déjà vécu tout ce qui s’est passé ici. La différence entre les autres fois [et le match d’aujourd’hui], c’est qu’on a continué. Chapeau aux coachs, chapeau aux kids qui n’ont jamais lâché.» 

«Le mot d’ordre »

Auteur de trois passes de touché, Olivier Roy savait «qu’il fallait être parfait» pour arriver à vaincre le Rouge et Or à la maison. Son après-midi de travail n’a pas été de tout repos, alors qu’il a été victime de trois sacs du quart. Il a fini la rencontre avec 16 passes complétées en 29 tentatives, des gains aériens de 283 verges et trois passes de touché. 

«C’est pas une cachette. On est une équipe agressive. On savait qu’il fallait prendre des chances si on voulait avoir un bon score au final. C’était le mot d’ordre cette semaine. […] C’est sûr que ça commence toujours bien un match, mais il faut garder cette intensité-là pour 60 minutes si on veut espérer gagner», a-t-il souligné. 

Les paroles épicées de Kevin Mital 

S’il n’a pas fait autant de dommages que d’habitude sur le terrain, Kevin Mital s’est assuré d’entrer dans la tête de ses rivaux par ses paroles. Et il a connu pas mal de succès à ce chapitre. 


Photo Didier Debusschère

Tout au long du match, le receveur de passes vedette du Rouge et Or n’a pas lâché ses rivaux, multipliant les provocations verbales. Il a notamment défilé devant le banc des Stingers, les saluant comme la reine Elizabeth II durant une parade, après le touché qui a porté la marque à 37-20 au quatrième quart. 

«Je dérange tout le temps l’adversaire. Quand tu rentres dans la tête des entraîneurs et qu’ils viennent te parler à la mi-temps, tu sais que le trois quarts de la job est fait. Faut juste que tu fasses le reste sur le terrain», a souligné Mital. 

Ce dernier semble avoir le numéro des Stingers cette saison. En comptant la saison régulière, Kevin Mital compte 14 touchés depuis le début de la saison. La moitié de ceux-ci sont survenus contre Concordia.  

«Je joue pour ça, pour la foule, pour donner un show. Moi, j’aime bien ça, et eux autres, ça a l’air qu’ils n’ont pas aimé ça aujourd’hui.» 

Les paroles épicées de Mital n’ont pas plus à tous. L’entraîneur-chef Brad Collinson n’a pas apprécié le comportement du moulin à paroles et numéro 8 du Rouge et Or. 

«Je ne veux pas parler de lui», a-t-il simplement laissé tomber après une question sur le sujet. 

Garder ses énergies

Glen Constantin a indiqué qu’il faut s’assurer de garder sa concentration sur le terrain, là où les choses comptent vraiment. 

«Ça fait deux semaines que ça arrive. C’est un peu un scénario spécial avec beaucoup d’entraîneurs qui ont joué ici. [Un match] qui est très, très émotif. Il faut qu’on garde nos énergies et notre focus sur notre vision de jeu et non pas gagner la bataille du trash talk», a-t-il sagement rappelé. 



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