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Le ministre du Travail qatari Ali Ben Samikh Al-Marri a fermement rejetté mercredi l’appel d’ONG à la création d’un fonds d’indemnisation pour les travailleurs migrants tués ou blessés sur les chantiers de la Coupe du monde de football, qui aura lieu dans l’Émirat gazier du 20 novembre au 18 décembre.
Fin de non recevoir du Qatar. L’Émirat gazier qui accueille la Coupe du monde du football a rejeté par la voix de son ministre du Travail, mercredi 2 novembre, l’appel d’ONG à la création d’un fonds d’indemnisation pour les travailleurs migrants tués ou blessés sur les chantiers de la compétition
Dans un entretien exclusif à l’AFP, le ministre Ali Ben Samikh Al-Marri qualifie ces appels d’ONG de « coup de communication ».
Human Rights Watch et Amnesty International mènent une campagne visant à obtenir des compensations pour les travailleurs victimes d' »abus » (décès, blessures, salaires impayés, etc.) de la part de l’instance dirigeante du football mondial, la Fifa, et le pays hôte du Mondial-2022, qui débute le 20 novembre.
« Chaque mort est une tragédie (mais) il n’y a pas de critères pour établir ce fonds » d’indemnisation, avance le ministre. « Où sont les victimes ? avez-vous les noms ? ».
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Le ministre a rappelé que son pays avait mis en place en 2018 un fonds d’indemnisation pour les travailleurs ne percevant pas leur salaire, avançant le chiffre de 320 millions d’euros versés rien qu’en 2022.
« Si une personne ayant droit à une indemnisation ne l’a pas reçue, qu’elle se manifeste et nous l’aiderons », a-t-il insisté, ajoutant que le Qatar est prêt à examiner des cas remontant à plus de dix ans.
Critiques « motivées par le racisme »
Alors que les critiques s’intensifient à l’approche de l’événement, des organisations et des pays tentent de « discréditer le Qatar avec des affirmations délibérément trompeuses« , a estimé également Ali Ben Samikh Al-Marri. Selon lui, certains hommes politiques étrangers font du pays du Golfe « une arène pour résoudre leurs propres problèmes politiques ».
Ces critiques sont parfois « motivées par le racisme », ajoute-t-il. « Ils ne veulent pas permettre à un petit pays, un pays arabe, un pays musulman, d’organiser la Coupe du monde ».
La Fifa devrait réserver un montant minimum de 420 millions d’euros afin de fournir des réparations aux centaines de milliers de travailleurs migrants ayant subi des violations des droits humains au Qatar lors des préparatifs pour la Coupe du monde 2022, avait écrit Amnesty International dans un rapport rendu public en mai.
Ali Ben Samikh Al-Marri a affirmé mercredi qu’un tel fonds de compensation n’était pas réalisable.
La Fifa, de son côté, avait fait savoir mi-octobre qu’il y avait un « dialogue en cours » pour des mesures en faveur des ouvriers sur les chantiers.
Avec AFP
La Coupe du monde au Qatar au-delà du football :