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Le procès de l’attentat de Grand-Bassam s’ouvre en Côte d’Ivoire

Le procès de l’attentat de Grand-Bassam s’ouvre en Côte d’Ivoire


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A Abidjan, le lendemain de l’attentat de Grand-Bassam, le 13 mars 2016, sur la côte ivoirienne, qui avait fait 19 morts et 33 blessés.

Un procès inédit doit s’ouvrir, mercredi 30 novembre, en Côte d’Ivoire : celui du premier attentat djihadiste perpétré dans le pays, le 13 mars 2016, dans la station balnéaire de Grand-Bassam, voisine d’Abidjan. Dix-huit personnes ont été inculpées pour « actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits ».

Ce 13 mars 2016 à la mi-journée, comme chaque dimanche sur les plages de « Bassam », des centaines d’Ivoiriens et d’étrangers – pour la plupart expatriés – profitent du soleil et des vagues de l’océan, lorsque trois jeunes hommes, kalachnikov au poing, ouvrent le feu sur les terrasses des hôtels et restaurants de la côte.

Rapidement les trois assaillants sont abattus par les forces spéciales ivoiriennes. Le bilan des victimes est lourd : dix-neuf morts, dont neuf Ivoiriens et quatre Français. Dans sa revendication, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) présentera l’attentat comme un acte de représailles aux opérations antidjihadistes françaises « Serval » au Mali, puis « Barkhane » au Sahel. Mais aussi à l’encontre de la Côte d’Ivoire, accusée d’avoir livré des membres d’AQMI aux autorités maliennes.

« En demi-teinte »

Le procès qui s’ouvre au tribunal criminel devait initialement se tenir début juillet, avant qu’une demande de renvoi des parties civiles, faute d’informations suffisantes, soit acceptée par la justice ivoirienne. Il ne va donc pas juger les terroristes, tous tués le jour même, mais les cerveaux et les complices, pour la plupart maliens, retrouvés pour certains dans les jours et les semaines qui ont suivi le drame. Mais, sur les dix-huit inculpés, 12 ont bénéficié d’un non-lieu et seuls quatre devraient donc être présents à Abidjan. « Ce ne sont que les petites mains, ceux qui étaient dans la logistique : l’un aurait fourni la voiture, l’autre aurait fait du repérage. Les cerveaux eux sont détenus au Mali, souligne Aude Rimailho, avocate française des parties civiles. Dans ce contexte, mes clients n’attendent pas grand-chose de ce procès en demi-teinte. »

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Si les principaux commanditaires encore en vie ne seront pas directement jugés, ce procès n’en demeure pas moins « symbolique », selon un observateur européen. « Dans la lignée des attentats de Paris et de Nice, les Ivoiriens voulaient montrer qu’ils étaient eux aussi en mesure d’organiser un tel procès », poursuit cette source.

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