NETANYAHU DÉNONCE LA LIBÉRATION DU DIRECTEUR DE L’HÔPITAL DE GAZA
MOHAMMED ABOU SALMIYA, directeur de l’hôpital al-Chifa à Deir el-Balah, dans la bande de Gaza, avait été arrêté fin novembre pour des activités terroristes présumées liées au Hamas. L’armée israélienne avait alors affirmé que des otages enlevés lors d’une attaque du Hamas le 7 octobre étaient retenus dans les sous-sols de cet hôpital. Après avoir été détenu sans inculpation pendant plusieurs mois, Mohammed Abou Salmiya a été libéré, tout comme une cinquantaine d’autres détenus. Selon une source médicale, ces prisonniers auraient été victimes de sévères tortures, privations de nourriture et de médicaments, ainsi que d’humiliations physiques et psychologiques.
DES RÉVÉLATIONS CHOQUANTES
Lors d’une conférence de presse à l’hôpital Nasser de Khan Younès, un médecin a accusé les autorités israéliennes de mauvais traitements sur les prisonniers, allant jusqu’à provoquer la mort de certains d’entre eux. Il a déclaré que les détenus étaient soumis à des conditions inhumaines, ne recevant parfois qu’une miche de pain par jour pendant des mois. Ces révélations ont provoqué une onde de choc à Gaza et au-delà.
LES RÉACTIONS
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué la libération de Mohammed Abou Salmiya, qualifiant cette décision de renoncement à la sécurité. Il a déclaré que la place de cet homme était en prison, compte tenu des accusations portées contre lui. De plus, il a dénoncé le fait que cette libération se soit faite sans en informer l’échelon politique, remettant en cause la gestion des affaires sécuritaires par les autorités compétentes.
DES INTERROGATIONS ET DES SUSPICIONS
L’armée israélienne a indiqué vérifier les informations concernant les tortures subies par les prisonniers, tout en précisant que la libération de ces derniers visait à désengorger les centres de détention. Le Shin Beth, en charge de ces opérations, devra s’expliquer devant le gouvernement quant aux motifs de ces libérations controversées. Certains politiciens, comme le ministre Itamar Ben Gvir, remettent en question la pertinence de ces décisions dans un contexte de tension persistante entre Israël et le Hamas.
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