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Le plus gros incubateur de startups européen est français, et lève 24M €

EuraTechnologies Startup Incubateur


L’incubateur lillois EuraTechnologies n’est pas le plus médiatisé de tous les incubateurs. Pourtant, en Europe, il s’autoproclame comme étant le plus grand. Derrière cette distinction, 150 000 m2 de locaux, 300 entreprise et 6500 employés. Et une stratégie qui, sur le papier, ne cherche pas à générer de nouvelles licornes, mais réindustrialiser la région.

En ces temps de crise pour le capital-risque, dont l’offre a été fortement réduite à la suite de la rehausse des taux d’intérêt, EuraTechnologies revient sur le devant de la scène. Les investisseurs cherchent d’autant plus à se rapprocher de projets à forte probabilité de rentabilité et de création d’emplois. Pour accélérer, l’incubateur vient de lever 24 millions d’euros.

“C’est la levée de fonds la plus importante jamais faite par un incubateur de startup, que ce soit en Europe ou aux États-Unis”, s’est exclamé Nicolas Brien, président d’EuraTechnologies, à L’Usine Nouvelle. La famille a qui appartient Auchan, la famille Mulliez, a rejoint le campus Entreprises et Cités et les investisseurs historiques du projet, dont la Métropole de Lille et les banques du Crédit Agricole, Crédit Mutuel et de la Caisse d’Epargne.

Pourquoi lever des fonds pour un incubateur ?

Il est rare de voir de telles injections de capitaux pour un incubateur. Mais pour le cas d’EuraTechnologies, la cible des startups industrielles nécessite plus de ressources. Pour l’expliquer, Nicolas Brien mentionnait l’étape du prototypage, “l’étape la plus à risque”, alors qu’il est nécessaire d’investir dans des équipements sans garantie de pouvoir les amorcer en suivant. Les principales verticales des startups incubées, en 2022, sont la cybersécurité, la greentech et l’industrie.

Une part de 10 millions d’euros sur les 24 millions de la levée sera utilisée pour l’achat de services pour renforcer la cybersécurité des nouvelles entreprises, précisait le CEO d’EuraTechnologies à Maddyness. Une partie du reste de l’investissement doit permettre à l’incubateur de proposer à des anciens entrepreneurs qui ont revendu leur entreprise de fournir leur expertise aux nouveaux projets, en les accompagnant depuis les locaux de l’incubateur.

Cela dit, depuis la pandémie, la dimension internationale de l’incubateur n’est plus vraiment de la partie. Ses implantations à Shanghai, Dubai et Londres ne sont plus. Un mal pour un bien très certainement, à l’heure où se recentrer sur le territoire n’est pas une mauvaise chose en vue de la concurrence de plus en plus forte entre les incubateurs, les accélérateurs, les programmes publics et les startups studio.

À voir maintenant comment les investisseurs se pencheront sur les projets lancés chez EuraTechnologies. En 2021, l’incubateur enregistrait une augmentation de 30% de son rythme de création de startups.

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