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Le partage des comptes, un mal français pour Netflix

Netflix



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Un responsable de Netflix a affirmé vendredi que 5 millions de foyers en France regardaient ses programmes sans payer grâce au partage d’identifiants, avant que l’entreprise ne revienne sur ces chiffres, qui sont selon elle erronés. « On a 10 millions d’abonnés en France » et « on a 5 millions de foyers qui consomment Netflix mais qui ne payent pas » car ils « partagent leurs comptes », a expliqué dans un premier temps Damien Bernet, directeur du développement de Netflix France, lors du festival de la fiction de La Rochelle.

Dans un deuxième temps, Netflix France a assuré à l’AFP que ce chiffre de 5 millions était erroné, affirmant ne pas être en mesure de quantifier le nombre de foyers qui utilisent son service sans payer dans le pays. Selon Netflix France, le chiffre de 5 millions, répété à plusieurs reprises par M. Bernet, ne serait qu’une extrapolation de l’estimation mondiale donnée par Netflix.

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L’arrivée de la pub

En avril dernier, le géant américain du streaming avait estimé qu’au niveau mondial, plus de 100 millions de foyers regardaient ses programmes sans payer, alors que ses abonnements se montaient à l’époque à plus de 221 millions (contre 220,67 millions aujourd’hui selon les derniers chiffres publiés en juillet). Toujours en avril, Netflix avait également annoncé avoir perdu 200.000 abonnés dans le monde au premier trimestre par rapport à fin 2021, une première depuis plus de dix ans.

Cela l’a conduit à envisager de proposer des abonnements moins chers, avec de la publicité, d’ici un an ou deux, et de durcir son système de partage gratuit des comptes. « L’arrivée de la pub ne va rien changer pour la vaste majorité des abonnés parce qu’ils vont rester sur leurs offres », a déclaré M. Bernet à La Rochelle, en rappelant que la plateforme proposait pour l’heure en France « trois offres payantes entre 8,99 et 17,99 euros ».

Dans un contexte d’inflation, « 8,99 euros, ce n’est pas accessible pour tous », et l’offre avec publicité sera « une quatrième offre » afin de « chercher de nouveaux abonnés », a-t-il dit. « C’est une offre complémentaire dans laquelle il y aura de la publicité mais ce n’est pas une offre gratuite, on reste un acteur payant », a-t-il insisté.

(avec AFP)

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