Le réseau des Banques alimentaires du Québec n’est plus en mesure de répondre à la forte demande qui a explosé de 33 % depuis la pandémie.
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Selon le Bilan-Faim 2022 dévoilé jeudi, quelque 671 000 personnes recourent aux banques alimentaires chaque mois, tandis que le nombre de demandes d’aide alimentaire a crû de 375 000 en un an pour atteindre plus de 2,2 millions.
La majorité des 1200 organismes desservis par le réseau ont manqué de denrées alimentaires durant la dernière année, poussant nombre d’entre eux à recourir à des achats, en pleine inflation qui a fait exploser les prix.
Les Banques alimentaires observent par ailleurs une augmentation de 43 % des services de paniers de provisions et une hausse exponentielle de 138 % des portions livrées par les popotes roulantes.
Selon les chiffres du réseau, 34 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des enfants, 42 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des ménages avec enfants, alors que deux demandeurs sur cinq sont des personnes vivant seules.
Le réseau des Banques alimentaires dit qu’il aura besoin du soutien du gouvernement, alors qu’une possible récession risque de compliquer les problèmes causés par la pandémie et les effets de l’inflation.
«Notre réseau est présentement sous forte pression face à la demande grandissante […] On demande au gouvernement plus de soutien pour nous aider à nourrir les personnes vulnérables», a indiqué Martin Munger, directeur général des Banques alimentaires du Québec.
«On invite également les entreprises, les acteurs du secteur agroalimentaire et la population qui sont en mesure d’aider de le faire, en appuyant notre réseau avec des dons en denrées ou en argent», a-t-il exhorté.