Olivier Dubois, journaliste français, est rentré en France après avoir été capturé et détenu par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) au Sahel. Il a été libéré grâce à l’intervention discrète du président Emmanuel Macron, qui attendait son arrivée en France. Olivier Dubois avait été enlevé alors qu’il cherchait à interviewer un chef terroriste, devenant ainsi lui-même le sujet de la presse et des réseaux sociaux. Sa libération met en avant les tragiques précédents de journalistes emprisonnés et assassinés dans les zones de conflit, comme Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ainsi que les zones d’ombre persistantes entourant cette libération.
Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a joué un rôle indéniable et décisif dans cette affaire, mais il y a des rumeurs sur des rançons payées aux kidnappeurs pour cette source de financement lucrative. Les otages ont-ils été échangés contre des terroristes faits prisonniers ? Les autorités nigériennes ont dû manœuvrer en terrain hostile face à la junte malienne qui ne voit pas d’un bon œil leurs négociations. Les militaires au pouvoir ont-ils trouvé leur compte dans cette affaire, soutenus par la Russie ? La visite d’Antony Blinken au Niger n’a probablement pas été un fait du hasard.
Le Niger, la France et les États-Unis ont été des partenaires solides dans cette double libération. Le président nigérien s’efforce de rassembler les Africains contre l’adversité et pour le développement. Le Niger a choisi de diversifier ses partenariats de développement et de lutte contre le terrorisme, sans mettre dehors un seul partenaire, contrairement au Mali.
La preuve est donc faite que le leadership ne s’acquiert pas en ouvrant des fronts tous azimuts. La libération d’Olivier Dubois montre que la libération des otages est une priorité pour toutes les parties concernées.