LULA ATTEINT LES 100 JOURS À LA PRÉSIDENCE DU BRÉSIL
Le président brésilien de gauche, Lula, qui a été élu après un scrutin serré contre son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro, affiche un bilan controversé alors qu’il atteint ce cap symbolique des 100 jours. Lula a donné la priorité aux mesures sociales, en commençant par la relance de programmes d’aide sociale, comme son programme emblématique, la Bolsa Familia, qui vise à aider les familles les plus pauvres du pays. C’est une décision qui était très attendue alors que la pauvreté a explosé, touchant un tiers de la population. Il a également mis en place des quotas pour les personnes noires et métisses dans la fonction publique, ainsi que la défense des peuples indigènes, ce qui a entraîné l’envoi de l’armée en Amazonie pour expulser les orpailleurs clandestins. Cependant, ces mesures impliquent des dépenses nouvelles et doivent être financées dans un contexte économique tendu. Lula a rencontré des difficultés avec les milieux d’affaires et notamment avec la Banque centrale, qui refuse de baisser ses taux, ainsi qu’avec les compagnies pétrolières qui ont saisi la justice après l’imposition d’une taxe sur les exportations de brut.
LULA PEINE À IMPLÉMENTER SA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Lula a également promis une politique environnementale efficace, mais pour l’instant, c’est plutôt la déception. Il a réactivé le Fonds amazonie, mais l’argent ne rentre pas, et l’Union européenne reste sourde aux appels du pied du président brésilien. La déforestation continue et atteint des niveaux record.
LE RETOUR DE JAIR BOLSONARO COMPLIQUE LA SITUATION
Le retour de Jair Bolsonaro au Brésil la semaine dernière, après trois mois d’exil aux États-Unis, complique également la situation. Bien qu’il soit inquiété par la justice, son retour va ressouder ses partisans et tendre certainement à nouveau le climat politique.
Malgré ses nombreuses mesures sociales, Lula doit faire face à de nombreux défis pour implémenter sa politique, notamment face aux milieux d’affaires, à la Banque centrale, aux compagnies pétrolières, à l’Union européenne et à la déforestation. De plus, avec le retour de Jair Bolsonaro, le climat politique risque de s’assombrir à nouveau.