La Finlande est devenue le 31e membre de l’OTAN mardi, après avoir évité l’adhésion à une alliance militaire depuis des décennies. La décision de rejoindre l’OTAN a été prise en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et est considérée comme un tournant stratégique pour le pays nordique. L’adhésion permettra à la Finlande de doubler la longueur de sa frontière avec la Russie et de bénéficier de la protection de l’article 5 concernant l’engagement de défense collective. La Suède a également exprimé son intention de rejoindre l’OTAN, mais son adhésion est retardée par des objections de la Turquie et de la Hongrie.
L’adhésion de la Finlande a été critiquée par la Russie, qui a qualifié cela de «nouvelle aggravation de la situation» et a averti que cela menace sa sécurité et ses intérêts nationaux. Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN ont également discuté du soutien à long terme à l’Ukraine et de la situation dans la région Asie-Pacifique, notamment des défis posés par la Chine et son alignement avec la Russie. La réunion a également appelé les alliés à investir davantage dans la défense, avec un plancher de 2% du PIB, plutôt qu’un plafond.
L’adhésion de la Finlande et de la Suède est considérée comme un message fort envoyé à la Russie que l’OTAN est une alliance forte et unie. Cela permet également de réaffirmer l’engagement de l’OTAN à étendre son influence et sa portée, en particulier dans le contexte de la montée de la puissance chinoise.