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le gouvernement appelle au « calme » après une manifestation anti-France

le gouvernement appelle au "calme" après une manifestation anti-France



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Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi contre la présence de la France au Burkina Faso, pays sahélien miné depuis plusieurs années par des violences jihadistes. Le gouvernement burkinabè a appelé la population « au calme et à la retenue ». 

Le gouvernement du Burkina Faso a appelé samedi 19 novembre la population « au calme et à la retenue », au lendemain d’une manifestation contre la présence de la France dans ce pays sahélien miné depuis plusieurs années par des violences jihadistes. 

« Le gouvernement appelle les populations au calme et à la retenue, au risque de plonger notre pays dans un cycle de manifestations sans fin, préjudiciables à nos objectifs de paix, de stabilité et de sécurité, recherchés pour nos populations », indique un communiqué du porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.

« Il invite en particulier la jeunesse à ne pas se laisser divertir, et à se focaliser sur les objectifs de défense opérationnelle dans la guerre totale que nous menons contre le terrorisme (…) plutôt que sur des manifestations du genre, dont les bénéfices pour la cause de la lutte de notre peuple restent à prouver », poursuit ce texte.

>> À lire aussi : « Recrutement de civils au Burkina Faso : ‘un grand classique des armées régulières en difficulté »‘

Vendredi, les forces de l’ordre burkinabè ont dispersé à Ouagadougou une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso.

Ces manifestations qui ont visé principalement l’ambassade de France à Ouagadougou, se sont également étendues à la base militaire française à Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

La Russie gagne du terrain 

Samedi, le gouvernement burkinabè a assuré qu’il « ne dérogera pas aux règles et principes de protection dus aux diplomates et aux représentations diplomatiques présents sur le sol burkinabè ».

Le 28 octobre, plusieurs centaines de personnes avaient déjà manifesté pour exiger le « départ dans un délai de 72 h » de la France au Burkina Faso.

Des intérêts de la France au Burkina, dont l’ambassade et deux Instituts français, avaient été pris à partie par des manifestants à l’occasion du coup d’État du 30 septembre qui a porté au pouvoir un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, investi depuis président de la transition.

Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou jouit d’un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires putschistes depuis 2020.

Au Burkina, la junte au pouvoir n’a pas fermé la porte à un rapprochement avec la Russie mais n’a pas montré d’hostilité à la France qui continue d’appuyer l’armée burkinabè dans sa lutte anti-jihadiste.

Samedi, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tembela a toutefois estimé que « certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux », sans citer de pays.

« Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires ? », s’est-il questionné.

« Nous essayerons, autant que possible, de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso », a-t-il poursuivi.

Les attaques régulières de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes depuis 2015.

Avec AFP

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