Plusieurs années après le début de la pandémie de Covid-19, l’origine du coronavirus SARS-CoV-2 reste un mystère. Les débats restent intenses entre ceux qui accusent une fuite d’un laboratoire chinois et ceux qui penchent vers une transmission zoonotique. Une analyse inédite menée par une équipe de scientifiques du monde entier avance une nouvelle théorie. Selon leurs recherches, un chien viverrin, vendu sur le marché alimentaire de Wuhan, serait potentiellement porteur du virus.
Cette nouvelle théorie relance l’hypothèse selon laquelle le virus SARS-CoV-2 aurait été transmis à l’homme par voie zoonotique. Les scientifiques impliqués dans cette étude estiment que le coronavirus pourrait s’être répandu par l’intermédiaire d’un chien viverrin, un animal qui est couramment vendu sur les marchés chinois pour sa viande. Les conclusions de cette étude s’appuient notamment sur l’analyse du génome du virus qui montre que le SARS-CoV-2 est étroitement lié aux coronavirus trouvés chez les chauves-souris, mais qu’il a subi plusieurs mutations qui le rendent capable d’infecter les humains.
La piste d’une transmission zoonotique est loin d’être nouvelle, mais elle avait été remise en question après la découverte du laboratoire de Wuhan. Certains étaient convaincus que la pandémie avait été déclenchée par une fuite d’un laboratoire chinois. Cette thèse a été attisée par l’absence de transparence des autorités chinoises. Seulement, la plupart des scientifiques sont restés prudents, étant donné qu’aucune preuve concrète n’a été présentée jusqu’à présent qui permettrait de confirmer que le virus est artificiel.
De nombreuses questions restent encore sans réponse quant à l’origine du coronavirus SARS-CoV-2. Les circonstances exactes de son apparition restent encore un mystère. L’étude menée par l’équipe de scientifiques n’est qu’une théorie parmi d’autres mais elle présente des arguments cohérents avec les données jusqu’à présent établies.
Néanmoins, la situation est complexe, car les enquêtes pour savoir si la pandémie était liée à un laboratoire posent des questions géopolitiques sensibles. Les relations entre la Chine et les États-Unis sont tendues, et les deux pays ont montré à maintes reprises leur intention de défendre leur point de vue sur cette question.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a récemment appelé à de nouvelles enquêtes sur l’origine du virus. Il a déclaré lors d’une conférence de presse que ceux-ci étaient nécessaires pour comprendre comment le virus s’est propagé et pour prévenir les futures pandémies. Un rapport publié par l’OMS en mars dernier avait suggéré que la probabilité d’une fuite de laboratoire était « extrêmement faible ».
Pour les autorités chinoises, la question de l’origine du virus est également sensible. Le président Xi Jinping a récemment appelé à renforcer les recherches sur les maladies infectieuses et à accroître la coopération internationale dans ce domaine. La Chine affirme que la question de l’origine du virus doit être étudiée par des experts internationaux de manière objective, indépendante et scientifique.
En conclusion, le mystère autour de l’origine du coronavirus SARS-CoV-2 reste entier malgré les nombreuses enquêtes menées jusqu’à présent. Une équipe de scientifiques du monde entier avance une nouvelle théorie selon laquelle le virus aurait pu être transmis à l’homme par l’intermédiaire d’un chien viverrin vendu sur le marché alimentaire de Wuhan. Néanmoins, il y a encore beaucoup d’incertitudes quant à cette hypothèse et les enquêtes pour déterminer l’origine exacte du virus sont toujours en cours.
