Mercredi 19 octobre, le conseil de gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch, a adopté le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2023. Le budget alloué à la défense est passé de 10,53 milliards à 10,9 milliards de dollars.
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Une évolution somme toute logique pour Rabat, qui augmente chaque année sensiblement son budget défense. À l’occasion de la présentation du PLF de 2022, le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, avait déjà déclaré que les ressources allouées à la défense n’étaient pas suffisantes au regard des missions des Forces armées royales (FAR).
Alger double son budget
De son côté, l’Algérie, qui consacrait en moyenne depuis une vingtaine d’années 10 milliards de dollars annuels à la défense, pourrait doubler ce montant. La loi de finances 2023 propose en effet de le porter à 22,7 milliards de dollars, ce qui représente 12 % du PIB. Une hausse essentiellement financée par la flambée des prix des hydrocarbures, dont Alger est l’un des principaux fournisseurs sur le continent. Le budget sera discuté par le Parlement à la fin du mois de novembre.
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Nombre d’observateurs voient dans ces augmentations budgétaires la conséquence directe du regain de tension au Sahara occidental, les hostilités ayant repris entre le Maroc et le Front Polisario après la rupture du cessez-le feu en novembre 2020.