Le jeune suprémaciste blanc accusé d’avoir perpétré en mai une tuerie raciste en assassinant dix personnes noires dans un supermarché de Buffalo, au nord de New York, a plaidé coupable lundi de meurtres racistes et acte de terrorisme devant la justice de l’État de New York.
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Il «a plaidé coupable des charges» contenues «dans l’acte d’inculpation», a annoncé, peu après l’audience devant un tribunal du comté d’Erié, le procureur John Flynn, en rappelant le caractère «raciste» de ces crimes, «nourris par l’idéologie suprémaciste blanche et visant délibérément des personnes noires».
Après cette étape judiciaire, Payton Gendron, qui avait 18 ans au moment de ce massacre, le 14 mai, devrait probablement être condamné à la prison à vie devant la justice de l’État de New York.
Mais il est aussi inculpé devant un tribunal fédéral, où il risque théoriquement la peine de mort.
Durant sa conférence de presse, le procureur a rappelé que le jeune homme, en détention depuis mai, avait méticuleusement préparé ses actes, et qu’il était muni, en plus d’un fusil semi-automatique de type AR-15, d’une caméra portable pour filmer sa tuerie et la diffuser sur le réseau social Twitch.
Débat récurrent
«Même si justice a été accomplie, rien ne ramènera jamais les dix belles personnes qui ont perdu la vie ce jour-là», a déclaré John Flynn.
«Espérons que le terme judiciaire (de l’affaire) apportera aux familles et aux victimes un certain soulagement», a-t-il ajouté. Les victimes étaient âgées de 20 à 86 ans.
Dans ses messages et un manifeste raciste, suprémaciste et complotiste qui lui a été attribué, Payton Gendron avait écrit plusieurs mois avant le massacre qu’il voulait tuer des personnes noires et qu’il visait un quartier pauvre et isolé de Buffalo en raison de sa forte proportion d’Afro-Américains.
Il avait aussi effectué un voyage de reconnaissance avant la tuerie à Buffalo, à 300 km au nord de son domicile.
Le carnage avait été un nouveau choc pour les États-Unis, doublé seulement dix jours plus tard par un autre massacre au fusil semi-automatique perpétré par un jeune homme de 18 ans, qui avait tué 19 enfants et deux enseignantes dans une école d’Uvalde, au Texas.
Ces tueries, dont la liste s’est allongée depuis, ont relancé le débat récurrent sur un manque de régulation des armes à feu aux États-Unis.
Selon le site Gun Violence Archive, plus de 600 fusillades ayant fait plusieurs victimes (au moins quatre personnes tuées ou blessées), ont eu lieu aux États-Unis depuis le début de l’année en cours.