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L’Asean condamne (enfin) le bombardement de la junte birmane sur un village

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Le régime birman a confirmé une attaque aérienne qui a eu lieu le mardi 11 avril dans la région de Sagaing, dans le nord-est de la Birmanie, tuant entre 50 et 100 personnes. Ces frappes aériennes sont parmi les plus meurtrières depuis le coup d’État de février 2021. L’attaque aérienne est survenue à peine une semaine après que l’Indonésie a déclaré que des progrès diplomatiques étaient en cours dans le pays, dans le cadre du Consensus en cinq points signé lors d’un sommet à Jakarta, le 24 avril 2021.

Le Jakarta Post a souligné ce silence assourdissant des nations de l’Asean, y compris l’Indonésie, qui préside cette année cette organisation régionale dont la Birmanie est membre. Ils ont dénoncé l’approche diplomatique silencieuse adoptée par l’Indonésie vis-à-vis de la Birmanie, une stratégie qu’elle défend en affirmant que des déclarations publiques pourraient compromettre les progrès en cours à Naypyidaw.

Des analystes indonésiens ont appelé Jakarta à ne pas attendre l’accord des autres nations pour condamner cette attaque. Dewi Fortuna Anwar, une experte en relations internationales à l’Agence nationale pour la recherche et l’innovation (Brin), a déclaré que l’Indonésie et l’Asean ne peuvent pas rester muets face à cette situation. Elle a souligné que l’Indonésie est constitutionnellement mandatée pour défendre les droits de l’homme et que cela va à l’encontre de leur Constitution de rester silencieux alors que la Birmanie viole les droits de son propre peuple.

Dans la matinée du 13 avril, le Jakarta Post a modifié sa une et a annoncé que l’Indonésie avait finalement publié un communiqué condamnant les frappes aériennes et appelant à la fin de toute forme de violence, notamment l’usage de la force contre les civils. En tant que présidente de l’Asean, l’Indonésie a enfin pris position et a appelé à mettre fin à cette tragédie.

Malgré cela, l’Asean est critiquée pour sa passivité face à la situation en Birmanie. Depuis le coup d’État de février 2021, la junte birmane a tué des milliers de personnes et des dizaines de milliers ont été arrêtées. L’Asean a tenté d’apaiser la situation en envoyant des émissaires dans le pays et en organisant des sommets, mais ils ont peu de pouvoir réel pour faire pression sur la junte.

La Birmanie a été suspendue de l’Asean en 2018 pour une série de violations des droits de l’homme, mais a été réintégrée en 2021 par les membres de l’Asean, dont l’Indonésie. Le Consensus en cinq points signé lors du sommet de Jakarta en avril 2021 prévoyait une cessation immédiate de la violence en Birmanie et des pourparlers entre toutes les parties. Cependant, cet accord est resté lettre morte et l’Asean continue de prendre une position relativement passive face à la situation en Birmanie.

L’Indonésie a appelé à une solution pacifique pour résoudre les problèmes en Birmanie et a exhorté la junte et l’opposition à engager des pourparlers. Cependant, cela ne semble pas suffisant pour mettre fin à la violence et restaurer la démocratie en Birmanie. Les critiques continuent de s’interroger sur le rôle de l’Asean et de l’Indonésie dans la résolution de la crise birmane.

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