in

la vente est annulée, la direction écartée

la vente est annulée, la direction écartée



Le processus de vente de CGR, le deuxième circuit de salles en France, qui semblait arriver dans sa dernière ligne droite avant le 76ème Festival de Cannes, a été brutalement arrêté. Selon Le Film français, les propriétaires des 73 salles de cinéma, Charles et Jean-Luc Raymond, ont mis fin aux discussions avec l’acquéreur finaliste, le trio composé de Pierre-Antoine Capton, Matthieu Pigasse et Xavier Niel. Ces deux derniers sont d’ailleurs actionnaires du journal Le Monde à titre individuel. Cette nouvelle a suscité de la stupéfaction dans le milieu du cinéma.

Les héritiers du fondateur avait, dans un premier temps, souhaité céder l’intégralité du groupe pour près d’un milliard d’euros, y compris la partie hôtellerie et restauration. Finalement, ils ont décidé d’exclure cette partie de la vente pour ne conserver que les actifs liés au cinéma : à savoir les salles, la société de distribution Apollo Films et le système de projection immersif ICE Theaters, très prometteur. Ce dernier est déjà exploité dans 45 salles en France, aux Etats-Unis, en Espagne, en Arabie saoudite et en Inde. En 2022, les salles de CGR ont enregistré 18 millions d’entrées. Le prix initial espéré était de 700 millions d’euros puis a été négocié autour de 500 millions d’euros.

Vingt offres initiales avaient été déposées chez les deux banques chargées du dossier, Edmond de Rothschild et la Société générale. En fin de compétition, les offres retenues étaient celles du trio Capton-Niel-Pigasse, du fonds Eurazeo ainsi que de l’investisseur immobilier Aermont Capital. La dernière offre avait été présentée à titre personnel par les trois hommes d’affaires et non à travers leur société de production audiovisuelle commune Mediawan, dans laquelle le fonds américain KKR est actionnaire. L’hypothèse d’un rachat d’un circuit de salles par des investisseurs non-européens aurait déplu au ministère de la culture.

La somme proposée a-t-elle été considérée comme insuffisante par les héritiers classés 148ème fortune française du palmarès 2022 du magazine Challenges ? Ou s’agit-il d’un problème d’ego ? La fin des négociations s’est accompagnée d’une décision violente et inédite : le directeur général du groupe Jocelyn Bouyssy, directeur général de CGR Cinémas depuis 2006, ainsi que trois de ses fidèles – Jean-Charles Gau, directeur financier, Clément Foussal de Belerd, directeur des ressources humaines et Robert Laborie, directeur du développement – ont tous été mis à pied mardi 2 mai par Charles Raymond avec effet immédiat. Laurent Desmoulins, qui dirige le pôle hôtelier, fera l’intérim comme secrétaire général.

Cette nouvelle a impacté le monde du cinéma, mais elle souligne également l’importance des aspects émotionnels et psychologiques lors de la vente d’une entreprise. Les entreprises familiales ont souvent des caractéristiques très spécifiques qui doivent être prises en compte lors de toute transaction. Les héritiers peuvent être très attachés à leur entreprise, parfois même de manière irrationnelle. Il est donc important pour les acquéreurs de comprendre et de respecter ces aspects émotionnels. Cela peut aider à éviter des problèmes ultérieurs lors de la négociation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La Bachata - MTZ Manuel Turizo | Video Oficial

La Bachata – MTZ Manuel Turizo | Video Oficial

2

Sprinteuse américaine Tori Bowie : la nouvelle reine de l’athlétisme ?