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la technologie des flotteurs dépend aussi des capacités portuaires

la technologie des flotteurs dépend aussi des capacités portuaires


Acier ou béton, les entreprises qui veulent aujourd’hui relever le pari de l’éolien flottant hésitent encore sur le matériau à employer. S’il est en acier, le flotteur pèse, avec la turbine, entre 2 500 et 4 000 tonnes. S’il est en béton, c’est plutôt de l’ordre de 10 000 tonnes. Un vrai sujet pour les ports, où les capacités portantes des quais, des matériels de levage et de remorquage, de même que les espaces de stockage sont insuffisants.

Mais le poids n’est pas le seul critère. Le tirant d’eau est également déterminant. Un flotteur en béton aura besoin d’un port plus profond pour sa mise à l’eau qu’un modèle en acier. C’est l’une des raisons pour lesquelles la ferme pilote EolMed, au large de Gruissan (Aude), a finalement préféré choisir la version métallique.

Le béton a pourtant des avantages. « En Europe, il est compliqué de se procurer de l’acier compétitif, tandis que le béton peut être préparé avec du ciment, du sable et des granulats locaux. Son prix est, en outre, moins volatil, c’est un élément important dans le contexte inflationniste actuel », souligne Paul de la Guérivière, PDG de la société BW Ideol, qui a mis au point les flotteurs d’EolMed.

La famille de la « bouteille de lait »

Ce flotteur est un type de barge de 40 à 60 mètres de côté pour 10 mètres de haut, soit la taille d’un immeuble de quatre étages, accrochée au fond par des chaînes et des ancres marines. Le centre du parallélépipède, vide, permet d’absorber l’énergie de la houle et des courants. La turbine repose sur l’un des quatre côtés.

Cette solution a été retenue pour l’éolienne qu’Ideol a mise en service en 2018 au Japon, et pour une ferme flottante écossaise attribuée à la start-up française début 2022 pour une puissance de 1 gigawatt, le double du champ éolien posé de Saint-Nazaire.

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D’autres designs font concurrence au flotteur en anneau. Tous sont en acier, soit cylindrique, soit prismatique (des plaques soudées pour former des parallélépipèdes). Il y a la famille dite de la « bouteille de lait », un cylindre unique lesté de plusieurs centaines de tonnes de béton, maintenu vertical par la poussée d’Archimède et stabilisé, là encore, par des ancres traditionnelles. La famille des semi-submersibles se compose de tonneaux géants reliés par des tendons. La turbine repose sur l’un d’entre eux et les deux autres sont ballastés. Ou les trois sont surmontés d’un tripode au milieu duquel trône l’éolienne.

C’est le choix d’EDF Renouvelables à Port-Saint-Louis-du-Rhône, sur un concept mis au point par le néerlandais SBM Offshore. A ceci près que les lignes d’ancrage seront tendues, pour accroître la stabilité générale. Et que les ancres, des cloches de 9 mètres de diamètre à l’intérieur desquelles le vide sera fait, ne bougeront jamais.

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