Le mardi 30 mars, la Russie a lancé un essai de missile balistique intercontinental « avancé » depuis le site d’essai Kapustin Yar. Le ministère russe de la Défense a signalé que « l’ogive d’entraînement du missile a touché une cible fictive sur le terrain d’entraînement de Sary Shagan (République du Kazakhstan) ». L’exercice avait pour but « de tester des équipements avancés de combat » et de confirmer « l’exactitude de la conception des circuits et des solutions techniques utilisées dans le développement de nouveaux systèmes de missiles stratégiques ». Bien que le type de missile ICBM utilisé n’ait pas été précisé, Vladimir Poutine avait promis fin février la mise en service cette année du dernier-né des missiles balistiques intercontinentaux, le Sarmat, décrit comme une arme capable de « déjouer tous les systèmes anti-aériens ».
Depuis le début du conflit en Ukraine en 2014, Vladimir Poutine a laissé entendre à maintes reprises que l’usage d’armes nucléaires n’était pas exclu si la Russie se voyait menacée. Le 25 mars, il avait annoncé que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » au Bélarus, son allié dans le conflit. De plus, fin février, les deux chambres du Parlement russe ont acté la suspension du traité de désarmement nucléaire New Start, signé en 2010. Cet accord bilatéral de désarmement nucléaire a lié les Russes et les Américains dans la limitation de leurs stocks nucléaires et des inspections mutuelles. L’OTAN a vivement condamné ces deux décisions.
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