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La revue « écolo catho » et conservatrice « Limite » cesse de paraître après sept ans d’existence

La revue « écolo catho » et conservatrice « Limite » cesse de paraître après sept ans d’existence


Point final. La revue Limite tirera sa révérence, jeudi 27 octobre, avec un vingt-septième et ultime numéro. Le trimestriel conservateur et antilibéral, d’inspiration catholique, aura milité pendant sept ans pour « l’écologie intégrale », soit lier l’écologie environnementale aux questions de bioéthique. Une mission qui touche à sa fin en raison d’un nombre d’abonnés trop faible : 1 200, alors que le point d’équilibre en nécessite 1 500. « On a parlé de toutes nos obsessions : on a donné à penser, un univers cohérent, mais je pense qu’on a fait le tour des sujets », explique le directeur de la publication et de la rédaction, Paul Piccarreta.

Celui qui se décrit comme « bolcho catho » avait fondé le magazine en mars 2014 aux côtés d’Eugénie Bastié – l’un des futurs visages médiatiques de la jeune droite réactionnaire, devenue journaliste au Figaro – et de Gaultier Bès, co-initiateur des Veilleurs, mouvement proche de La Manif pour tous, collectif opposé au mariage pour les couples de même sexe en 2013.

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Ensemble, dès le premier numéro publié en septembre 2015, ils prônent la décroissance et critiquent frontalement le progrès technologique. Se reconnaissant dans l’encyclique Laudato si’ du pape François, dans laquelle celui-ci critique le consumérisme et dénonce le réchauffement climatique, ils s’inspirent des écrits de Simone Weil ou de Georges Bernanos, et ouvriront notamment leurs colonnes au philosophe Jean-Claude Michéa.

La revue Limite assume son conservatisme tout en se disant « ni de gauche ni de droite ». A ceux qui dénigrent la « triangulation » recherchée du magazine, Gaultier Bès répond dans son éditorial en défendant un « positionnement oblique que des inquisiteurs 2.0 appellent confusionnisme ».

Une ligne de crête qui aura tout de même fini par créer de véritables tensions. Eugénie Bastié a finalement quitté la revue en 2019, n’appréciant pas « le déséquilibre » s’installant, selon elle, entre conservateurs et « cathos de gauche » qui composent alors la revue. « Le clivage droite-gauche nous a finalement rattrapés », juge l’essayiste.

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