Le « made in France » a le vent en poupe. Preuve en est, le salon du « Made in France », ouvert ce week-end au parc des expositions de la porte de Versailles, attire de nombreux curieux. Plus de 100.00 visiteurs sont attendus. Face à eux, des créateurs qui ont relocalisé leur production en France et qui témoignent de ce parcours du combattant…
Le salon du « Made in France » a lieu ce week-end au parc des expositions de la porte de Versailles. Et, preuve que ce fameux made in France a le vent en poupe, de nombreux visiteurs sont attendus pour venir échanger avec des producteurs. Beaucoup d’entre eux ont d’abord produit à l’étranger avant de relocaliser leurs usines en France.
« C’était un parcours du combattant »
Et, relocaliser une production est loin d’être simple, comme l’explique Eric Pradeau, directeur des ventes chez Malongo. « Ce n’est pas facile, c’est beaucoup plus facile de faire fabriquer en Chine », explique-t-il au micro d’Europe 1. « On a des cahiers des charges, on dit ce qu’il faut faire. On a commencé par avoir une usine qui sous-traitait notre machine. On a eu un couac, on a eu un arrêt de production, on est reparti de zéro et on a aujourd’hui notre propre unité de fabrication. C’était un parcours du combattant », se souvient-il. Mais une fois les obstacles surmontés, avoir toute sa production au même endroit apporte de nombreux avantages.
« L’enjeu principal est de concentrer toutes nos forces »
Aussi, l’emploi crée de l’emploi. C’est l’un des intérêts de la relocalisation pour Laurent Coas PDG de Eno, qui est spécialiste des planchas. « C’était aussi une question de sauvegarde d’un savoir faire français. L’enjeu principal, c’est de concentrer toutes nos forces. Nous, on a tout de suite constaté qu’on était mieux équipé, plus armé pour pouvoir faire cette fabrication dans notre usine française. Pour nous, c’était une défense de notre savoir faire français », témoigne-t-il. Si depuis la crise sanitaire, les projets de relocalisation se sont multipliés avec la guerre en Ukraine et l’explosion du coût de l’énergie, cet engouement a ralenti.
Les professionnels anticipent pour 2023 une facture énergétique quatre à cinq fois supérieure à celle de cette année. De quoi refroidir les entreprises qui auraient souhaité réintroduire leur production en France.