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«La peur de l’hiver, plus forte que la peur des changements climatiques», lance Bertrand Piccard

«La peur de l'hiver, plus forte que la peur des changements climatiques», lance Bertrand Piccard



Laura Laplaud
, modifié à

Faire rimer écologie et économie ? Tel est l’objectif de Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse, invité d’Europe Matin mercredi. « Aujourd’hui, on voit que la peur de l’hiver est plus forte que la peur des changements climatiques », a-t-il déclaré. Pour l’explorateur, il faut cesser d’opposer écologie et industrie.

« On paye aujourd’hui le prix d’une imprévoyance »

« Ça fait longtemps qu’on aurait dû utiliser davantage d’énergies renouvelables, longtemps qu’on aurait dû lutter contre le gaspillage en devenant plus efficients, c’est-à-dire en faire davantage avec moins de consommation de ressources. Et puis, on ne l’a pas fait et tout à coup, maintenant, avec la crise ukrainienne, on se réveille en sursaut », a-t-il affirmé sur Europe 1.

Bertrand Piccard, pour qui le nucléaire est économiquement et écologiquement une énergie importante, regrette la situation énergétique dans laquelle se retrouve la France. « Le nucléaire n’aurait pu être diminué qu’en augmentant les énergies renouvelables et qu’en diminuant la consommation grâce à des mesures d’efficience. Il n’y a pas eu cette corrélation. Ce qui fait que tout à coup, on se trouve avec la moitié du parc nucléaire à l’arrêt et pas d’énergies renouvelables pour pouvoir prendre le relais. On paye aujourd’hui le prix d’une imprévoyance », a-t-il déploré.

Pourtant, au 1er juin 2022, la puissance du parc renouvelable installé en France (solaire, éolien, hydraulique et biomasse) atteignait près de 60 GW, soit seulement 1 GW de moins que le parc nucléaire français existant, annonce sur son site, RTE.

Depuis plusieurs semaines maintenant, Emmanuel Macron et son gouvernement appellent les Français à la sobriété énergétique face aux risques de coupure d’électricité et de gaz cet hiver. « Si on avait commencé plus tôt à entrer dans la logique des énergies renouvelables, à entrer dans la logique de l’efficience énergétique, la diminution du gaspillage, on n’aurait pas eu besoin d’un discours qui est tout à coup catastrophiste et même catastrophique », a lancé le président de la fondation Solar Impulse sur Europe 1.

« Sur les 10 ans qui viennent, il faut développer le renouvelable »

« La sobriété donne des résultats immédiats, c’est pour cela qu’on se concentre sur la sobriété. L’efficience est dû à une amélioration technique mais c’est vrai que ça prend beaucoup plus de temps pour la mettre en œuvre. On a pas d’autre choix que d’être plus sobre mais sur les 10 ans qui viennent, il faut développer l’efficience, le renouvelable », a-t-il poursuivi.

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