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La peine de mort abolie en Guinée équatoriale

La peine de mort abolie en Guinée équatoriale


Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, à Bata, le 17 janvier 2015.

La Guinée équatoriale a aboli la peine de mort. L’annonce a été faite, lundi 19 septembre, par la télévision d’Etat citant une loi promulguée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président de ce pays pétrolier d’Afrique centrale. L’événement a été qualifié d’« historique pour notre pays » par une journaliste dans une annonce lapidaire en toute fin du journal télévisé.

« Je l’écris en majuscules pour sceller ce moment unique : LA GUINÉE ÉQUATORIALE A ABOLI LA PEINE DE MORT », a aussi tweeté le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin. Fils du chef de l’Etat, omniprésent depuis deux ans sur la scène politique et présenté comme son dauphin, il a diffusé des extraits d’un texte du nouveau code pénal équato-guinéen.

Préalablement adoptée par le Parlement, où 99 des 100 députés siègent pour le compte du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), la formation présidentielle, la disposition entrera en vigueur « dans les 90 jours suivant sa publication au bulletin officiel de l’Etat ».

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La dernière exécution officielle en Guinée équatoriale remonte à 2014 selon l’organisation de défense des droits humains Amnesty international. Les condamnés à mort étaient habituellement exécutés par balles par des militaires. Dans un rapport publié en août, l’ONG dénonçait la politique de lutte contre les gangs entreprise par la Guinée équatoriale qui « met à mal les droits humains », pointant des cas de détentions arbitraires, des tortures et des disparitions forcées.

Record mondial de longévité au pouvoir

« La Guinée équatoriale ignore totalement les déclarations d’Amnesty International sur les droits de l’homme car elles manquent de fondement et de crédibilité », avait alors répondu M. Obiang qui, à 80 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir – plus de quarante-trois ans, hors monarchies. Amnesty International avait estimé qu’en l’espace de trois mois, plusieurs milliers de jeunes hommes avaient été arrêtés à travers le pays.

« Sous couvert de lutte contre la criminalité, les autorités arrêtent et détiennent de façon arbitraire des jeunes, dont un grand nombre sont torturés, maltraités ou perdent la vie, ou sont soumis à une disparition forcée », avait déclaré Marta Colomer, responsable des campagnes pour l’Afrique centrale et de l’ouest à Amnesty International.

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L’organisation dénonçait la même année la torture, la répression politique et les nombreuses violations des droits de l’homme sous la présidence de M. Obiang, citant notamment une loi interdisant la torture approuvée en 2006, mais qui n’a pas été appliquée.

Une cinquantaine d’Etats continuent d’appliquer la peine capitale dans le monde. En Afrique, plus de trente pays la maintiennent dans leur législation, même si un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.

Le Monde avec AFP



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