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La mission de l’ONU au Mali réclame des moyens d’agir

La mission de l’ONU au Mali réclame des moyens d’agir


Une patrouille de la Minusma à Gao, en août 2018.

Le chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a réclamé mardi 18 octobre au Conseil de sécurité les moyens nécessaires pour assurer son mandat dans un pays où la situation sécuritaire reste « volatile » dans plusieurs régions et où ses actions subissent des « restrictions ».

Alors que quatre nouveaux casques bleus ont été tués lundi par un engin explosif improvisé, El-Ghassim Wane a décrit « une situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme très difficile ». « La situation sécuritaire reste volatile dans le centre du Mali et dans la zone des trois frontières Mali-Burkina Faso-Niger », a-t-il ajouté.

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« Nous utilisons nos ressources de la manière la plus créative et flexible possible », mais la « détermination » des casques bleus sur le terrain « ne peut pas remplacer les moyens dont nous avons désespérément besoin », a-t-il encore insisté, décrivant un « environnement opérationnel difficile ».

Le rapport du secrétaire général Antonio Guterres examiné lors cette réunion souligne notamment les « restrictions de mouvement et d’accès » rencontrées par la Minusma, la plupart imposées par les autorités maliennes, ainsi que des « campagnes de désinformation » contre la mission.

« Entraves aux activités de la mission »

« La Minusma est en danger », a commenté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, évoquant les actions des groupes terroristes et les « entraves aux activités de la mission ». « Nous comptons sur l’esprit de responsabilité des autorités de transition pour ne pas précipiter un départ dont les Maliens seraient les premières victimes », a-t-il ajouté, réclamant une « coopération pleine et entière » de la junte.

Antonio Gutteres, qui doit présenter d’ici à janvier des propositions sur des évolutions possibles de la mission, avait noté en septembre la nécessité de trouver des « solutions nouvelles » pour la Minusma.

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En juin, le Conseil de sécurité a prolongé d’un an son mandat jusqu’au 30 juin 2023, mais pour la première fois sans le soutien aérien de la France qui s’est totalement retirée du Mali. Il prévoit à ce stade un maintien des effectifs actuels, 13 289 militaires et 1 920 policiers.

« Contrairement à ce qui est véhiculé, il n’existe aucune volonté de restreindre les mouvements de la mission », a répondu le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop, mettant en avant la « volonté d’affirmer notre souveraineté sur notre territoire ».

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Quant à l’avenir de la Minusma, la « priorité » du Mali est son « recentrage » sur le « fondement de sa présence au Mali, notamment l’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ».

Le ministre a d’autre part réclamé à nouveau une session spéciale du Conseil de sécurité sur la France qu’il a accusée de « violations répétées de l’espace aérien » malien, « de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation ». Des accusations « mensongères » rejetées par l’ambassadeur français.

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Le Monde avec AFP

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