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«La meilleure façon» de promouvoir le français, croit Lucien Bouchard

«La meilleure façon» de promouvoir le français, croit Lucien Bouchard


L’ex-premier ministre Lucien Bouchard pense que la tenue d’une fin de semaine d’activités dans le cadre du centenaire de la mort de Marcel Proust, cet automne, à Québec, servira la cause du français.

• À lire aussi: Une journée consacrée à l’écrivain Marcel Proust

« Un colloque sur la littérature est d’un intérêt et d’une nécessité plus actuels que jamais. C’est peut-être la meilleure façon de promouvoir la langue française. On sait qu’il y a de grands problèmes présentement à propos de l’avenir des parlants français au Québec, les statistiques ne sont pas bonnes et je suis de ceux qui s’inquiètent », a dit, lors d’une conférence de presse, dimanche, ce grand amateur et connaisseur du célèbre écrivain.

M. Bouchard prendra part à l’événement Proust retrouvé, les 12 et 13 novembre, une idée de l’avocat Marc Bellemare.

L’animateur Stéphan Bureau, la comédienne Sylvie Moreau, le metteur en scène Robert Lepage, le dramaturge Michel Tremblay et les Violons du Roy participeront aussi à cette fin de semaine proustienne, qui aura lieu au Palais Montcalm et au Pavillon Lassonde.

Peut-on rendre Proust séduisant pour les jeunes ? « Je ne pense pas que ça devienne un nom courant dans les cours de récréation », répond Lucien Bouchard, « mais il faut autant que possible faire savoir que si on veut vivre pleinement notre appartenance à la civilisation et à la langue française, au Québec, une des meilleures façons est de fréquenter des auteurs comme Marcel Proust. »

Un auteur pour tous

« Je ne serais pas surpris de savoir que parmi nos meilleurs rappeurs ou slameurs, il y en a qui se sont intéressés à la prose de Proust parce que j’imagine qu’elle serait matière à être intégrée dans une longue digression », ajoute Stéphan Bureau.

Il faut évacuer l’idée, croient-ils, que cette œuvre est trop exigeante pour une partie de la population.

« Il ne faut pas être intimidé », affirme Sylvie Moreau, qui a raconté que ses origines modestes ne l’ont pas empêchée de prendre plaisir à lire l’auteur d’À la recherche du temps perdu.

« J’ai lu cette œuvre à 23 ans, moi, une jeune fille qui débarquait à l’université après avoir été élevée sur la rue Dorion par un père professeur de soudure et une maman à la maison, et je l’ai comprise. Je m’y suis abandonnée. C’est accessible parce que ça fait appel à notre sensibilité. »

Pour tous les détails de l’événement Proust retrouvé, rendez-vous au www.palaismontcalm.ca.



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