À n’en pas douter, le décès de Jason Di Tullio laisse un trou béant dans la famille du CF Montréal.
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Très proche de lui, Nick De Santis était complètement bouleversé. Il a été incapable d’en discuter de vive voix et a préféré rendre hommage à son ami par textos.
« J’ai le cœur gros. Rien n’a jamais été facile pour Jason, il a toujours eu à se battre face à de multiples défis. C’était une personne passionnée, ses amis, sa famille et le soccer étaient tout pour lui », a écrit celui qui a été son coéquipier et entraîneur.
« Il était toujours là pour qui que ce soit qui avait un lien avec lui. Il transmettait une énergie incroyable autour de lui, il est parti vraiment trop tôt. Il habitera toujours mes pensées comme ami, coéquipier et guerrier. »
Passion
Tous ceux qui lui ont rendu hommage vendredi ont parlé de sa passion contagieuse.
« Le soccer québécois et canadien a perdu un peu de sa passion parce que Jason était quelqu’un de vraiment passionné par ce qu’il faisait. Son amour pour le soccer était évident. Il va rejoindre une équipe étoile au paradis », a souligné un John Limniatis ému au bout du fil.
Patrick Leduc a lui aussi vanté, avec beaucoup d’émotion, la flamme qui animait son ancien coéquipier.
« Il incarne les valeurs du club et c’est pour ça qu’il a été marquant. Il a été très loyal, il a joué avec beaucoup de passion et c’est quelque chose qu’on reconnaît dans les succès du club. »
« Jason était l’exemple du courage et de la résilience. Quiconque a eu la chance de croiser le chemin de Jay repartait avec un sourire au visage. Il va nous manquer, mais nous ne l’oublierons jamais », a mentionné l’ancien gardien Greg Sutton dans un gazouillis.
La Grinta
En italien, on utilise souvent l’expression La Grinta pour parler d’un joueur fougueux et combatif qui laisse son cœur sur le terrain.
« Il a toujours tout donné et il a joué avec beaucoup de cœur dès ses débuts, a insisté Leduc. C’était la même chose comme entraîneur. Dans les bureaux, il travaillait très fort et il était humble.
« C’est la marque qu’il laisse au club. L’expression La Grinta, c’est synonyme de Jason Di Tullio. C’est le souvenir que je garde de lui et c’est ce que je voudrais transmettre à l’Académie. »
L’expression l’a d’ailleurs suivi lorsqu’il a entamé sa lutte contre le cancer.
Talent
Patrick Leduc se souvient très bien du moment où il a croisé Di Tullio pour la première fois.
« La première fois que je l’ai vu, c’était avant qu’il se joigne au club. On s’entraînait l’hiver au Centre national de haute performance. »
« Nick De Santis et Mauro étaient venus s’entraîner avec des jeunes, j’étais déjà avec l’Impact. Le joueur qui était peut-être le plus avancé de ces jeunes, c’était Jason. On a passé l’hiver ensemble et lorsque la saison a commencé, il était dans l’Impact. »
Malgré ses 18 ans, Di Tullio, qui était alors un milieu de terrain, a trouvé le moyen de se faire remarquer.
« Il a été recrue de l’année, il s’est imposé. Il avait tellement la fougue quand il jouait. Il était créatif avec le ballon, il avait un bon tir et il était très bon défensivement. »