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la grève reconduite sur les sites TotalEnergies jusqu’à mercredi midi au moins

la grève reconduite sur les sites TotalEnergies jusqu’à mercredi midi au moins


Des salariés et syndicalistes de la CGT se rassemblent sur le site de la raffinerie de TotalEnergies à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), le 18 octobre 2022.

Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies en grève depuis trois semaines pour obtenir des hausses de salaires ont décidé, mardi 18 octobre au soir, la reconduction du mouvement jusqu’à mercredi à la mi-journée, dans les raffineries et dépôts du groupe actuellement à l’arrêt.

« Le conflit va se poursuivre au moins jusqu’à mercredi midi, et on verra ce qu’il en sera pour la suite, lors des assemblées générales » de salariés mercredi, a déclaré, mardi soir, à l’Agence France-Presse (AFP), Eric Sellini, coordonnateur CGT au plan national.

Par ailleurs, à la suite de la journée de mobilisation et de grèves, mardi, dans toute la France, « il y aura aussi des réunions de toutes les organisations de la CGT, qui décideront si cette journée en appelle d’autres », a-t-il ajouté. « Au-delà des raffineurs et des 14 000 salariés de TotalEnergies, nous portons aussi la voix de ceux qui souffrent du fait que les salaires ne suivent pas l’inflation, et qui voient l’hiver arriver avec des promesses de hausse sur les prix de l’énergie ou de l’alimentation », a-t-il ajouté. « C’est au niveau national que cette question doit être traitée, car on est dans une situation tout à fait particulière », a ajouté le responsable.

Quatre raffineries sur sept en grève sur le plan national

Le mouvement de grève à l’appel de la CGT dans les raffineries et dépôts concernait, mardi soir, les raffineries TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique) et La Mède (Bouches-du-Rhône), et les dépôts de Feyzin (Rhône), dont la raffinerie est fermée pour raisons techniques, et Flandres (Nord), a précisé M. Sellini.

La CGT n’a pas signé l’accord sur les salaires conclu vendredi entre la direction et deux syndicats majoritaires (CFE-CGC et CFDT), prévoyant une hausse générale de 5 % des salaires, assortie d’augmentations individuelles et d’une prime exceptionnelle comprise entre 3 000 et 6 000 euros. La CGT réclamait 10 % d’augmentation pour compenser l’inflation prévue cette année et profiter des revenus exceptionnels engrangés par le groupe pétrolier en 2021.

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Sur le total des infrastructures françaises, quatre raffineries sur sept étaient concernées, pour leurs opérations de raffinage et/ou de dépôt. Les trois autres sites du pays, opérés par Esso-ExxonMobil et le groupe Petroineos, fonctionnent. Des dépôts non liés à des raffineries, comme celui de Grandpuits (Seine-et-Marne), en cours de transformation en bioraffinerie, étaient également en grève.

« Amélioration sensible » dans les stations, selon Elisabeth Borne

Selon TotalEnergies, les sites touchés par la grève comptent un peu plus de 3 400 personnes en CDI. La société estime à environ 90 salariés le nombre de grévistes présents sur ces infrastructures à l’instant T. Les salariés tournent de fait par équipes et par quarts. A Feyzin, la CGT revendique une centaine de grévistes, selon son représentant local, Pedro Afonso, pour qui « la détermination est intacte ».

A la différence de lundi, aucune réquisition n’a été effectuée mardi pour forcer la reprise du travail dans les raffineries et les dépôts de carburant en grève, selon le ministère de la transition énergétique. La cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne a, elle, fait état dans la journée d’une « amélioration sensible » dans les stations-service, dont moins d’un quart – au lieu d’un tiers précédemment – sont privées de carburant en raison du mouvement de grève.

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Le Monde avec AFP

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