Le gouvernement français a récemment relevé son ambition en matière de désendettement et de réduction du déficit à horizon 2027, en fin de quinquennat, dans le but de préserver la crédibilité financière du pays. Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 et les dépenses de soutien massives du « quoi qu’il en coûte », la France prévoit de revenir en partie dans les clous européens en 2027, dernière année du second mandat du président Emmanuel Macron.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré en présentant la nouvelle feuille de route des finances publiques pour les prochaines années, « Nous voulons accélérer le désendettement de la France ». Il a ajouté: « Il en va de la crédibilité européenne de la France », alors que deux agences internationales de notation doivent publier d’ici fin avril leur avis sur les finances du pays.
La dette publique française frôle actuellement les 3 000 milliards d’euros. La France est le pays qui emprunte le plus dans la zone euro, avec un emprunt de 270 milliards d’euros prévu en 2023. Face à la remontée des taux d’intérêt autour de 3%, la charge de la dette augmente considérablement. L’État doit dépenser de plus en plus d’argent pour rembourser sa dette.
Le ministre de l’Économie a souligné la nécessité de réduire cette charge de la dette, chiffrée ce matin à 34 milliards d’euros. Selon lui, le choix est clair: « Soit la réduction de la dette maintenant, soit les impôts demain ».
Pour y remédier, le gouvernement propose trois solutions. Tout d’abord, sortir du bouclier énergétique dans les deux prochaines années, qui a déjà coûté 26 milliards d’euros à l’État. Ensuite, ralentir les dépenses publiques, enfin renforcer la croissance. La Banque de France a d’ailleurs relevé ses prévisions de croissance pour la France à 0,6% pour l’année 2023.
Cette réduction de la dette publique française est une étape importante pour préserver la crédibilité financière du pays et restaurer la confiance des investisseurs. La décision du gouvernement a été saluée par les acteurs économiques, bien que certains estiment que cela ne sera pas suffisant pour répondre aux défis structurels de l’économie française, tels que le marché du travail et la compétitivité des entreprises.