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« La fraise ramène sa framboise »

« La fraise ramène sa framboise »



Les producteurs de fraises en France peuvent souffler un peu. Malgré l’inflation des prix en magasin, les consommateurs ne semblent pas bouder le fruit de saison. Cependant, début mars, avant les premières livraisons, certains avaient des inquiétudes. Et si les Français, étant contraints dans leur budget, ne pouvaient pas acheter les fraises fraiches ? Heureusement, pour l’instant, la fraise n’a pas été oubliée au profit de l’austérité, et le célèbre Gariguette se vend toujours bien dans les barquettes.

Les producteurs de fraises ont une autre source de satisfaction cette année. Jusqu’à présent, la météo a été avantageuse pour la culture. Un ensoleillement idéal, mais pas trop chaud pour empêcher une maturation trop rapide des fruits, évitant ainsi l’engorgement des marchés et la chute inévitable des prix. Cependant, un élément perturbateur est arrivé dans ce tableau rose.

Au début de la nouvelle campagne, les fraisiculteurs ont exprimé leur mécontentement envers les grandes surfaces. Ils leur ont demandé de revenir à la raison et de ne pas exagérer sur les prix des fraises françaises. « Au mois de mars, la barquette de 250 grammes était achetée 2,60 euros au producteur et se retrouvait à 7 ou 8 euros dans les magasins. Même si cela ne touchait que les petits volumes, nous avions peur que cela dissuade les consommateurs de les acheter », explique Xavier Mas, producteur dans le Lot-et-Garonne et président de l’Association d’organisations de producteurs nationale (AOPN) Fraises. Bien que les grandes surfaces ont accepté une baisse de tarif, le prix actuel payé au producteur reste identique à celui de 2022, ignorant l’inflation des coûts de production, en particulier les coûts salariaux.

Même lorsqu’il y a une bonne année de production, les grandes surfaces peuvent faire la pluie et le beau temps. Dans le cas de la fraise du Périgord, qui a une indication géographique protégée (IGP), les surfaces commerciales ne lui permettent souvent pas de porter son label distinctif, bien que cela apporte une certaine garantie au client. « Sur les 3 000 tonnes de fraises du Périgord éligibles à IGP, seulement un tiers porte cette indication », précise Roland Cabrillac, porte-parole de la fraise du Périgord. Les enseignes préfèrent les vendre sous leur propre label, tel que « Nos régions ont du talent » ou « Filière qualité Carrefour ». Tous les efforts déployés pour mettre en avant cette fraise ne sont donc pas suffisants.

Les distributeurs sont satisfaits des fruits rouges français, même si Gariguette, Ciflorette ou Mara des bois représentent à peine la moitié des volumes consommés dans le pays. Maintenant, ils voudraient étendre leur offre aux framboises. Une douceur d’été également importée en grande partie d’Espagne et du Maroc.

Il est à noter que cet article est partiellement réservé aux abonnés, mais il est clair que la saison des fraises peut être un sujet sensible pour l’industrie alimentaire et agricole en France.

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