Le monde de la technologie est en ébullition avec l’arrivée du métavers et la course à l’intelligence artificielle (IA). Cependant, les récents échecs dans ces deux domaines ont mis en lumière l’importance de la prudence et de la réflexion.
Les défricheurs du métavers ont eu du mal à décoller, et les géants de l’IA ont appelé à une pause dans le développement de cette technologie. Ces revers rappellent qu’il est essentiel pour les entrepreneurs d’éviter la précipitation dans la recherche de l’innovation.
Alors, comment devrait-on utiliser notre temps précieux pour éviter de faux départs ? La réponse est de se réunir pour établir un cadre de confiance autour de normes volontaires en attendant une réglementation plus stable.
Dans le passé, chaque révolution industrielle a connu des difficultés pour s’imposer. La mécanisation, le pétrole, Internet, la génétique, l’IA, tous ces domaines ont engendré des turbulences économiques, bancaires, dans l’emploi et même dans l’opinion publique. Il était donc prévisible que les géants de la tech reviennent sur leur modèle économique en matière de métavers et appellent à une pause dans la recherche sur l’IA, tant l’invention présente le risque de dévorer son inventeur.
Cependant, le choix de procrastiner dans cette course à la technologie n’est pas la solution. Les entrepreneurs doivent agir rapidement dans une compétition mondiale, sans se faire dépasser sur la ligne d’arrivée. Mais il est important de ne pas céder au marketing des innovations et de mettre en place des fondations solides pour éviter les faux départs.
C’est là que la normalisation intervient. Les acteurs d’un secteur doivent se réunir pour établir un consensus sur les bonnes pratiques, les méthodes et les standards qui faciliteront l’insertion de leurs innovations sur le marché, créeront de la confiance et rassureront le consommateur.
En prenant le temps d’écrire ces normes volontaires, tout est plus fluide. Par exemple, si chaque enseigne bancaire avait développé son format de carte de crédit dans son coin, sans se concerter avec ses concurrents et les fabricants d’automates de retrait et de puces électroniques, le marché bancaire serait beaucoup moins performant qu’il ne l’est aujourd’hui.
Il est vrai que les normes volontaires peuvent parfois sembler pesantes, mais elles offrent une bouffée d’oxygène aux acteurs qui s’y intéressent et leur permettent de mettre en place des normes de qualité pour garantir l’efficacité de leur produit.
En somme, l’innovation est importante, mais la précipitation ne doit pas l’emporter sur la prudence et la réflexion. Les entrepreneurs doivent travailler sur des fondations solides et établir des normes volontaires pour garantir l’introduction et la diffusion efficaces de leurs innovations, en évitant les faux départs et les échecs coûteux.