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La centrale de Saint-Avold en Moselle a redémarré sa production lundi, après l’annonce du gouvernement. Un revirement de situation contraint par la guerre en Ukraine qui a eu de grandes conséquences sur l’énergie, poussant ainsi l’État à revoir sa copie. Europe 1 s’est rendu dans l’Est.
Le charbon n’a pas dit son dernier mot. La centrale de Saint-Avold en Moselle a redémarré ses machines ce lundi. Une production qui sera assurée pendant tout l’hiver. Un rebondissement après la fermeture des portes de la centrale en mars dernier, sur ordre du gouvernement.
Cela faisait huit mois que la centrale Saint-Avold n’avait plus craché la fumée grise. Sylvain Krebs fait partie des 68 salariés appelés en mars dernier pour renfiler le tablier. « On a fait les derniers réglages en fin de semaine dernière et là, c’est parti et c’est bien parti », confie le responsable du parc charbon. « C’est 100.000 tonnes de charbon par jour et on consommera à peu près 500.000 tonnes toute la saison. » Soit un tiers de la consommation électrique du Grand Est.
Quelle visibilité pour les salariés de retour ?
GazelEnergie, propriétaire de la centrale, refuse toutefois de prendre du retard sur ses projets d’avenir. « On continue notre projet de réindustrialisation sur des énergies décarbonées, que ce soit de la production d’hydrogène renouvelable, de la production de chaleur renouvelable », explique sa porte-parole Camille Jaffrelot. Elle ajoute : « On sera là tant que le réseau aura besoin de nous. Par contre, ce qui est clair, c’est qu’à un moment on aura besoin d’un signal fort, parce que tout ça, ça nous coûte de l’argent. Mais surtout, on a nos troupes qui ont besoin de visibilité pour savoir combien de temps ils vont pouvoir rester travailler ici pour rendre un service au pays. »
La centrale à charbon tournera au moins jusqu’au 31 mars prochain.
