Le sort des cerfs de Longueuil pourrait bien se jouer mercredi devant la Cour supérieure du Québec qui doit étudier la possibilité d’accorder un sursis à leur abattage.
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C’est ce que réclame Me Anne-France Goldwater, qui souhaite empêcher la Ville de Longueuil de procéder à leur abattage, jusqu’à ce que la cause soit entendue sur le fond, le 9 décembre prochain.
«Des animaux dans un environnement naturel savent comment se défendre et comment se cacher. Mais la situation est différente pour des animaux qui réussissent à cohabiter avec nous dans des environnements urbains», a-t-elle expliqué, lors d’une mêlée de presse aux abords du Palais de justice.
En juillet dernier, la Ville de Longueuil a indiqué qu’elle procéderait à l’abattage de cerfs au parc Michel-Chartrand afin de régler le problème de leur surpopulation, en procédant à une chasse à l’arbalète.
Au mois d’août, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFPP) lui a octroyé les permis nécessaires pour que l’opération puisse avoir lieu à l’automne. Les démarches sont toutefois sur pause en raison des procédures judiciaires.
«Est-ce qu’il y a quelqu’un qui regarde l’émission Walking Dead ?» s’est exclamée Me Goldwater, au cours de son plaidoyer, pour illustrer la cruauté, à ses yeux, de la chasse à l’arbalète.
Selon la Ville, plus d’une centaine de cerfs seraient présents au parc Michel-Chartrand. Un nombre qui serait en hausse de 50 % par rapport à l’année dernière, et cela alors que l’écosystème du parc ne pourrait en soutenir qu’environ une douzaine.
Me Goldwater réclame plutôt que les cerfs soient capturés, puis relocalisés à un endroit où ils seraient en sous-population.
De son côté, Me Jean-Pierre Baldassare, qui représente la Ville de Longueuil, a fait valoir que depuis 2020, les militants n’ont pas pu obtenir un permis du MFPP pour utiliser cette méthode.
«Cette décision-là [de chasse contrôlée] ne peut pas se prendre en un clin d’œil», a-t-il souligné.
Les plaidoiries se poursuivront dans l’après-midi.