LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE EN IRAN RANIME LE CAMP RÉFORMATEUR
L’Iran se prépare pour les élections présidentielles qui auront lieu le 28 juin, et la campagne électorale est en plein essor. La situation politique en Iran est marquée par une tendance favorable aux ultraconservateurs, qui ont consolidé leur emprise sur le Parlement lors des élections législatives de mars dernier.
UN ENJEU ÉCONOMIQUE MAJEUR
La question économique est au cœur des débats, alors que l’Iran fait face à une situation économique précaire. Malgré une croissance économique de 8 % cette année, de nombreux Iraniens peinent à joindre les deux bouts, avec 65 % de la population vivant avec un revenu mensuel compris entre 100 et 150 dollars. La levée des sanctions internationales est un enjeu majeur pour les candidats, qui voient en cette mesure la possibilité d’attirer des investissements étrangers et de relancer l’économie du pays.
DES CANDIDATS AUX STRATÉGIES DIFFÉRENTES
Les candidats en lice présentent des stratégies économiques variées. Certains, comme Massoud Pezeshkian, prônent la normalisation des relations économiques avec les pays occidentaux pour développer le pays. D’autres, comme Mohammad-Bagher Ghalibaf, promettent de renforcer l’économie nationale et de lutter contre l’inflation. La levée des sanctions divise cependant les candidats, certains la considérant comme une capitulation face aux pressions internationales.
LA DÉCONNEXION ENTRE LE PEUPLE ET LES AUTORITÉS
La montée en puissance des ultraconservateurs en Iran ces dernières années a entraîné une déconnexion entre le peuple et les autorités. Cette rupture s’est illustrée par une abstention record lors des dernières élections, avec un taux de participation tombé à 41 % aux législatives de mars dernier. Même lors de l’élection présidentielle de 2017, seulement 48 % des Iraniens avaient pris part au vote.
UNE CAMPAGNE ÉLECTORALE PLEINE D’ENJEUX
La campagne électorale en Iran est donc pleine d’enjeux, notamment sur le plan économique et politique. Les réformateurs tentent de se repositionner face à la montée des ultraconservateurs, tout en répondant aux attentes d’une population en demande de changement. Les défis sont nombreux, et les candidats devront convaincre les électeurs de leur capacité à relancer l’économie et à rétablir la confiance entre le peuple et les autorités.
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