L’article parle de la difficulté de décarbonisation du secteur du transport aérien, en particulier si le secteur passe au kérosène de synthèse. Le Cabinet McKinsey a calculé que la production d’une usine produisant 50 000 tonnes par an nécessiterait plus de 1 000 hectares de panneaux solaires pour une production d’environ 1,1 térawattheure. L’Académie des technologies a également confirmé que les besoins sont considérables pour la décarbonation de l’économie, et que la production énergétique en France doit doubler d’ici à 2050.
Le mix électrique bas carbone de la France pourrait lui donner un avantage dans la production d’électricité pour la production de carburant durable pour le transport aérien. Cependant, cela suppose que la durée de vie des réacteurs nucléaires français soit prolongée à soixante ans et que la production d’électricité renouvelable soit maintenue. En outre, l’Académie des technologies a souligné la nécessité de relancer la filière de construction de réacteurs nucléaires et d’augmenter la production d’électricité bas carbone de manière significative dans la décennie 2040-2050.
Toutefois, selon Med Kechidi, professeur en sciences de gestion à l’université de Toulouse, la production actuelle d’énergie éolienne et solaire en France ne suffit pas à remplacer le kérosène d’origine pétrolière pour le secteur de l’aviation. Il faudrait investir massivement pour augmenter la production énergétique et répondre aux besoins de l’aviation. Il affirme que cela est impossible à réaliser à l’horizon 2030.
L’article souligne donc la complexité et les défis auxquels le secteur de l’aviation est confronté pour réduire son empreinte carbone. Les agrocarburants sont une solution intermédiaire possible, mais face à l’avancée de la technologie et l’évolution des politiques climatiques, il est probable que des solutions plus durables devront être trouvées à long terme.
