LA MORT DU PRÉSIDENT RAÏSSI ET L’ÉVENTUELLE CRISE DE SUCCESSION EN IRAN
La disparition du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère pourrait potentiellement entraîner une crise de succession en Iran, mettant en péril la stabilité interne du pays. Cependant, malgré l’importance de cette perte en pleine période de conflit à Gaza, il est peu probable que cela affaiblisse les activités des groupes pro-iraniens au Moyen-Orient ou réduise l’influence de l’Iran dans la région.
Selon des analystes cités par le journal américain The New York Times (NYT), les ramifications de la disparition de Raïssi ne devraient pas affecter l’activisme du Hezbollah au Liban ou des houthis au Yémen, qui ont contribué à renforcer l’influence régionale de Téhéran ces dernières années. En effet, l’Iran collabore étroitement avec ces groupes à travers la Force Al-Qods, une division des Gardiens de la Révolution directement supervisée par l’ayatollah Ali Khamenei. Cette entité paramilitaire fournit aux groupes pro-iraniens armes et renseignements, maintenant ainsi leur dynamisme dans la région.
Les tensions entre l’Iran et Israël demeurent vives, avec des attaques récurrentes signalées, notamment entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Ces incidents, conjugués aux activités des houthis en mer Rouge, continuent de perturber la stabilité régionale. Les récents tirs de roquettes du Hezbollah contre une base israélienne et l’annonce de frappes contre une base militaire en Israël par des groupes irakiens affiliés à l’Iran soulignent la constance des tensions entre les différentes parties au Moyen-Orient.
LE PLAN DE STABILITÉ IRANIEN FACE AUX DÉFIS
Malgré les défis posés par la disparition de Raïssi, l’Iran cherche à projeter une image de stabilité tant sur le plan interne que régional. En effet, les autorités iraniennes ont convoqué des réunions entre les dirigeants des milices de l’“axe de la résistance” pour coordonner leurs actions et discuter de la conduite à tenir face à la situation actuelle. Cette tentative de maintenir la cohésion au sein de l’“axe de la résistance” montre la volonté de l’Iran de minimiser les impacts négatifs de cette perte.
Emily Harding souligne que Téhéran perçoit toute perturbation interne comme une opportunité pour ses ennemis de l’attaquer. Dans ce contexte, les autorités iraniennes pourraient adopter une approche plus prudente pour éviter toute escalade des tensions. La date des élections pour élire un nouveau chef d’État a été fixée au 28 juin, marquant une étape clé dans la transition politique en Iran.
Depuis le début de la guerre à Gaza, les activités du Hezbollah et des houthis se sont intensifiées, témoignant de leur engagement dans les conflits régionaux. Ces groupes soutenus par l’Iran continuent de jouer un rôle significatif dans la stratégie régionale de Téhéran, malgré les bouleversements politiques en cours.
En conclusion, malgré la disparition de Raïssi et les défis potentiels qu’elle soulève, l’Iran semble déterminé à assurer la continuité de ses actions au Moyen-Orient. Les activités des groupes pro-iraniens, tels que le Hezbollah et les houthis, devraient rester stables, préservant ainsi l’influence de l’Iran dans la région.
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