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Hydro-Québec: un ex-employé nie avoir espionné son employeur au profit de la Chine et veut laver sa réputation

Hydro-Québec: un ex-employé nie avoir espionné son employeur au profit de la Chine et veut laver sa réputation


L’ex-employé d’Hydro-Québec accusé d’espionnage au profit de la Chine veut être libéré de prison pour se trouver un nouvel emploi au Québec, même si son permis de travail ne l’autorise qu’à travailler pour la société d’État. 

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« Je veux rester ici avec ma copine, je veux me trouver un emploi, participer aux dépenses de la vie conjugale », a témoigné ce matin Yuesheng Wang, dans le cadre de son enquête sur remise en liberté au palais de justice de Longueuil, qui se poursuit aujourd’hui.

On reproche notamment à l’homme de 35 ans d’avoir obtenu illégalement et transféré des secrets industriels d’Hydro-Québec au profit de la Chine, son pays d’origine.

Détenu depuis son arrestation la semaine dernière, l’accusé espère recouvrer sa liberté dans l’attente de son procès.

Il a d’ailleurs tenté de convaincre le juge Marco Labrie qu’il ne « s’enfuirait pas » en Chine, expliquant que la réputation était un concept trop important pour lui.

« Je ne veux pas me sauver, je dois laver ma réputation », a-t-il dit.

C’est d’ailleurs pourquoi il tient à ce que les informations divulguées à la Cour soient publiques, parce qu’il est convaincu qu’il n’a rien fait de mal.

Une enquêteuse de la Gendarmerie du Canada a dévoilé hier des éléments de l’enquête visant l’accusé, qui a débuté en mars dernier.

Il était alors chercheur pour Hydro-Québec. L’un de ses gestionnaires aurait alors découvert une publication écrite par Wang pour une entité chinoise.

La Société d’État aurait trouvé un total de neuf publications scientifiques publiées sous cette forme.

Wang aurait aussi obtenu deux brevets, et ce sans autorisation.

Il aurait également transféré plusieurs messages de son courriel professionnel à son compte de messagerie personnel, ce qui lui était interdit.

Il se serait ainsi envoyé deux projets confidentiels d’Hydro-Québec. L’accusé ne participait toutefois pas à ce projet conduit en collaboration avec l’armée américaine.

L’accusé a reconnu avoir envoyé des courriels professionnels à son adresse personnelle, mais il a expliqué que les documents étaient en « source ouverte ».

La GRC aurait aussi découvert deux bonds d’expédition de matériaux de son centre de recherche d’Hydro-Québec vers l’Institut de physique de Chine.

Il aurait aussi pris diverses photos du laboratoire où il travaillait. Pressé de questions à ce sujet par le procureur de la Couronne, Me Marc Cigana, il s’est défendu en expliquant que c’était pour « la sécurité de ses collègues ».

Les enquêteurs ont pu retrouver une quinzaine d’offres de service faites par Wang dans des universités chinoises ainsi que deux dans le programme des 1000 talents, qui vise à attirer des chercheurs de haut niveau à venir travailler dans l’empire du Milieu.

Avant son arrivée à Hydro-Québec en 2016, Wang aurait travaillé pour HiNa Battery, une compagnie notamment détenue par Huawei et le gouvernement chinois. Or, il n’avait pas écrit dans son CV qu’il avait obtenu quatre brevets lors de son passage. 

L’accusé a toutefois nié son lien avec cette entreprise.

-Avec la collaboration de Camille Payant



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