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Des caméras portées par les gardiens ont été introduites il y a un an. Un syndicat avait souligné le manque de base légale en la matière. Un rapport lui donne raison.
Pour les «bodycams» c’est oui, mais il faut légiférer. Alors qu’elle a été introduite il y a déjà un an, l’utilisation de caméras portatives par les gardiens de prison ne reposerait pas sur une base légale suffisante. Ce manquement était souligné par le syndicat des gardiens (UPCP) depuis l’introduction des dispositifs, mais n’avait pas été admis par le Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS). L’UPCP a décidé de saisir le préposé à la protection des données (PPDT) pour qu’il émette un avis sur la question. Celui-ci s’est prononcé pour la nécessité de faire reposer cette pratique sur une loi formelle et spécifique. II recommande la création d’un groupe de travail dans ce sens.
Mauro Poggia, chef du DSPS, avait d’abord maintenu sa position, jugeant l’avis du PPDT «discutable». Pour lui, l’actuelle loi sur la vidéosurveillance et les directives internes suffisent. Cependant, dans un courrier adressé à l’avocat du syndicat et cité par la «Tribune de Genève», le conseiller d’Etat déclare être «sensible à l’analyse du préposé» et annonce que des démarches «en vue de l’introduction d’une base légale spéciale ont déjà été initiées». Dans l’attente, les «bodycams» ne seront toutefois pas retirées.