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face à l’Australie, le XV de France entame la dernière ligne droite vers « son » Mondial

face à l’Australie, le XV de France entame la dernière ligne droite vers « son » Mondial


Antoine Dupont sera le capitaine de l’équipe de France pour les trois prochaines rencontres des Bleus. Ici, au Stade de France, le 20 novembre 2021.

Une équipe professionnelle de rugby passe rarement inaperçue, la faute à la présence dans ses rangs de bon nombre de gaillards dépassant allégrement 1,90 mètre et les 100 kilos. C’est encore plus vrai quand cette même équipe vient d’enchaîner dix succès, remportant au passage son premier grand chelem dans le Tournoi des six nations depuis douze ans. Voilà la situation dans laquelle se trouve l’équipe de France, qui défie l’Australie samedi 5 novembre au Stade de France (à 21 heures) pour entamer sa tournée d’automne, une série de trois matchs amicaux.

Après avoir enfin dépoussiéré leur armoire à trophées, les Bleus entament donc une nouvelle saison avec les yeux déjà tournés vers son terme, la Coupe du monde en France (du 8 septembre au 28 octobre 2023) – un aboutissement pour une génération programmée pour cet événement depuis la prise de fonctions du sélectionneur Fabien Galthié, en 2019. « Ça fait longtemps que le Mondial est dans toutes les têtes », admet Grégory Alldritt, qui a déjà usé ses shorts avec la jeune équipe de France lors de la dernière Coupe du monde, au Japon. Du haut de ses trente et une sélections, le troisième ligne rochelais de 25 ans fait aujourd’hui partie des cadres du groupe, et sera titulaire contre l’Australie.

« J’ai beaucoup d’admiration pour cette équipe, avoue Aurélien Rougerie. Elle a réussi à emmagasiner de la confiance pour être prête pour cette dernière ligne droite. » L’ancien centre et ailier international (soixante-seize sélections) connaît bien la situation actuelle du XV de France pour avoir participé au Mondial 2007, également organisé dans l’Hexagone.

Lui aussi faisait partie de l’aventure qui avait vu les Bleus s’incliner en demi-finales face à l’Angleterre, Sébastien Bruno (vingt-six capes) pointe les dangers qui guettent les Bleus : « Notre génération était aussi en confiance avant la compétition, mais nous nous sommes mis trop de pression et sommes un peu passés à travers. »

L’ossature de l’équipe ne bouge plus

« Mais cette équipe s’appuie largement sur les générations vainqueures des Coupes du monde des moins de 20 ans [en 2018 et 2019], elle a prouvé qu’elle pouvait être très performante », relativise l’ex-talonneur. Dès le début de son mandat, Fabien Galthié a en effet choisi de faire confiance à des jeunes joueurs sans grande expérience. En 2020, les quarante-deux élus de sa première liste affichaient des moyennes d’âge et de sélections faméliques à ce niveau : 24 ans pour huit capes !

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Près de trois ans plus tard, son pari est réussi : les vingt-trois qui affronteront l’Australie en sont à vingt-deux sélections de moyenne. Mieux, aucun d’entre eux n’a moins de 23 ans, et seulement deux ont dépassé la trentaine (Uini Atonio et Romain Taofifenua, 32 ans chacun). Et leur maturité va s’affirmer avec les douze rencontres que les Bleus vont disputer avant leur premier match du Mondial, face à la Nouvelle-Zélande.

A quatre exceptions près, le XV qui va défier l’Australie est le même que celui qui a conclu le grand chelem face à l’Angleterre en mars. Et nul besoin de chercher un quelconque choix tactique de Fabien Galthié et de son staff pour expliquer ces changements.

Si Paul Willemse, François Cros, Gabin Villière et Melvyn Jaminet ne sont pas là, c’est pour une raison simple : ils sont tous blessés et ont tous déclaré forfait. « Il y a longtemps eu beaucoup trop de changements entre les matchs du XV de France. C’est bien que les joueurs enchaînent et développent des automatismes », salue l’ancien ouvreur Rémi Talès (vingt-quatre sélections).

L’Australie et l’Afrique du Sud manquent à leur tableau de chasse

A l’image de ce qui se fait habituellement dans les pays anglo-saxons et de l’hémisphère Sud, quand un titulaire peut jouer, il est systématiquement aligné. Dernier exemple en date avec Romain Ntamack. A peine remis d’une entorse à la cheville, et éloigné des terrains depuis le début de septembre, le Toulousain retrouvera directement les pelouses en foulant celle du Stade de France, avec le numéro 10 dans le dos.

Romain Ntamack (balle en main) lors d’une rencontre des Bleus et de l’Irlande, au Stade de France, le 31 octobre 2020.

« C’est une immense marque de confiance envers lui, le XV de France a cherché son ouvreur pendant des années et l’a enfin trouvé, estime Rémi Talès. L’équipe est très mature, mais lui, on dirait en plus qu’il est là depuis dix ans alors qu’il n’a que 23 ans ! » Au cours d’une saison 2021-2022 quasi parfaite, Romain Ntamack et les Bleus ont battu la plupart des nations majeures du rugby. Seules deux manquent à leur tableau de chasse : l’Australie et l’Afrique du Sud. Ça tombe bien, ce sont les deux prochains adversaires des Bleus, à commencer donc par les Wallabies samedi.

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Seulement troisièmes du Rugby Championship (compétition annuelle les mettant aux prises avec la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et l’Argentine), en septembre, les Australiens restent les derniers à avoir fait tomber le XV de France, le 17 juillet 2021. « C’est une équipe imprévisible, capable de tout et très physique. Que ce soit devant ou derrière, ils sont très puissants et ne lâchent jamais rien », confie Grégory Alldritt. L’occasion est belle pour l’équipe de France de prouver, une fois de plus, qu’elle est déjà prête pour « son » Mondial.



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