C’est à un copier-coller auquel nous avons assisté au Grand Prix de Hongrie de Formule 1 dimanche alors que les deux pilotes de l’écurie Aston Martin se sont disputé, comme en France la semaine précédente, le dernier point disponible en fin de course.
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Sauf que cette fois les rôles ont été inversés.
Sebastian Vettel, celui qui mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison, a terminé au dixième rang, tout juste devant son coéquipier Lance Stroll.
« Nous avons manqué de temps »
Avant le baisser du rideau, l’équipe a demandé au pilote québécois de laisser le passage à Vettel.
« J’avais une meilleure chance que Lance de rattraper Esteban [Ocon] pour la neuvième place », a expliqué l’Allemand.
Mais la panne qu’a subie Valtteri Bottas avec cinq tours à parcourir, forçant l’application de la voiture de sécurité virtuelle, a empêché Vettel de tenter un ultime dépassement pour ravir la neuvième position au pilote de l’écurie Alpine.
« Nous avons manqué de temps, a prétendu Vettel. J’étais très proche dans le dernier tour, mais j’imagine que j’aurais eu besoin d’un virage de plus pour passer à l’action. Dans l’ensemble toutefois, c’était une course amusante avec beaucoup de bagarres. »
Accrochage avec Ricciardo
Souvent critiqué depuis le début de saison pour son comportement brouillon, Stroll, lui, n’a rien à se reprocher à Budapest.
Après avoir atteint la deuxième ronde (Q2) des qualifications pour la première fois en huit tentatives, il a pu gagner quelques places avant son premier arrêt au puits de ravitaillement.
Mais, luttant pour la septième place, Stroll a été impliqué dans un accrochage avec Daniel Ricciardo (McLaren) au 48e des 70 tours.
« Je lui ai laissé de la place à l’intérieur du deuxième virage, a raconté le Québécois, mais il s’est ensuite rabattu sur moi. Je pense qu’il a éprouvé de la difficulté à trouver de l’adhérence avec ses pneus durs et il est allé trop loin. »
La manœuvre de l’Australien n’a pas échappé au regard des commissaires, qui l’ont pénalisé de cinq secondes.
« Malgré tout, il y a beaucoup de points positifs à retenir aujourd’hui, a conclu Stroll. On doit aussi comprendre pourquoi notre rythme a été meilleur en course qu’en qualifications. »
De héros à… zéro
Après s’être payé un premier coup d’éclat en F1 la veille en réalisant le chrono le plus rapide lors de la dernière séance d’essais libres, Nicholas Latifi a été le pilote le plus lent lors de la première ronde initiale (Q1) des qualifications.
« En Q1, j’ai fait une grosse erreur qui m’a privé d’atteindre Q2. C’est frustrant de passer de héros à… zéro », a-t-il reconnu.
En début de course dimanche, Latifi n’a guère été plus convaincant lorsqu’il a endommagé son aileron avant, ce qui a affecté la tenue de sa Williams.
Le Torontois terminera son parcours au 18e rang. Un autre rôle de figuration de sa part.
Pour rappel, Latifi a été le dernier à tenter un dernier tour rapide samedi en essais libres alors que la pluie avait cessé et que les conditions de piste étaient plus favorables.
Le cirque de la F1 entame maintenant ses vacances annuelles d’un mois avant de reprendre ses activités. Au retour, trois Grand Prix en trois semaines figurent au calendrier : Belgique (28 août), Pays-Bas (4 septembre) et Italie (11 septembre).