La justice belge a ordonné mercredi la libération sous surveillance électronique d’Eva Kaili, accusée de corruption dans l’affaire « Qatargate ». Elle était la dernière accusée du dossier à être incarcérée. Marc Tarabella et Antonio Panzeri, deux autres suspects dans cette affaire, ont également été libérés récemment. Eva Kaili est soupçonnée d’avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen moyennant des versements d’argent. Son avocat, Sven Mary, a confirmé la décision de justice mais n’a pas fait de commentaire. Une fois libérée, Eva Kaili rejoindra son appartement situé près du Parlement européen, l’institution qu’elle est accusée d’avoir corrompue.
Eva Kaili était incarcérée depuis décembre 2022 à la prison de Haren, au nord de Bruxelles, et avait été déchue de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen à la mi-décembre. Ses avocats avaient déjà essayé de la faire libérer sous conditions ou sous surveillance électronique, mais cela avait été refusé. La libération de tous les accusés dans cette affaire soulève des questions sur l’état d’avancement de l’enquête, alors que le filet des procureurs avait initialement continué à s’élargir.
Eva Kaili est considérée comme un personnage-clé dans cette affaire de corruption. Son compagnon, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, avait également été placé sous bracelet électronique fin février, mais il ne vit pas dans l’appartement d’Eva Kaili.
La procédure de transfert prend plusieurs jours, mais la date précise de sa sortie n’a pas été communiquée. Elle pourra rejoindre son appartement situé à quelques pas du Parlement européen, l’institution qu’elle est accusée d’avoir contribué à corrompre. Eva Kaili nie toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. La justice belge estime qu’elle aurait intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen durant plusieurs années moyennant des versements d’argent.