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États-Unis : bonne semaine pour la démocratie

États-Unis : bonne semaine pour la démocratie


Joe Biden a raison.

Les élections de mi-mandat américaines furent « un bon jour pour la démocratie ». 

On peut s’en réjouir, nous comme nord-américains, dans un pays quasiment imbriqué aux États-Unis. 

Je le dis sans blague : ce fut une bonne semaine pour la démocratie américaine, et donc, pour la démocratie tout court. Prenons les bonnes nouvelles quand elles passent.

Démocratie

Une démocratie ne s’affaisse pas d’un seul coup. Elle se détériore dans les petits gestes. Dans un long travail de sape des contre-pouvoirs. Par gradation.

Les résultats des élections de mi-mandat promulguent, dans ce cirque américain, une dose d’espoir.  

La première raison : l’affaiblissement de Trump. Et plus largement du trumpisme comme mouvement politique. 

La plupart des candidats que Trump a appuyés ont été rejetés. Là où il a imposé des candidats négationnistes, partisans de l’élection volée en 2020, ça s’est terminé par des scores décevants. 

Son étoile pâlit aussi parmi ses relais médiatiques. Fox News, longtemps sa chaîne de propagande, semble l’avoir largué. Le New York Post, son journal fétiche, rit désormais de lui. 

La nouvelle coqueluche : Ron DeSantis, gouverneur de la Floride. Une progéniture de Trump, mais ce n’est quand même pas Trump. Ça compte. 

Certes, une panoplie de républicains négationnistes ont été élus. C’est indéniable. Mais ce n’est ni une « vague rouge », ni un « bain de sang », ni une « déferlante trumpienne ». Une courte victoire du Parti républicain, pas de Trump.

Le droit à l’avortement, enjeu démocratique, s’est maintenu partout, même dans un État hyperconservateur comme le Kentucky. Ce n’est pas rien.

Le vote s’est déroulé dans un relatif calme. Le comptage aussi, malgré quelques accusations de fraude électorale. Ce qui est en soi un accomplissement dans le contexte américain.

International

Plus le trumpisme est fort, plus l’international des populistes autoritaires en ressort énergisé. 

Des politiciens continuent de naître à partir de ce modèle en l’adaptant aux codes culturels de leurs pays.

Mais ces élections nous offrent une rare bonne nouvelle en politique américaine : la démocratie résiste !



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