Selon une information du Parisien confirmée par l’Agence France-Presse (AFP), Mathias Pogba, frère aîné du footballeur star des Bleus Paul Pogba, a reconnu, jeudi 15 septembre, lors de sa garde à vue dans l’enquête sur les extorsions de fonds dénoncées par son frère, avoir été à l’initiative d’une vidéo le menaçant.
Cinq gardes à vue – une mardi et quatre mercredi, dont celle de Mathias Pogba – ont été ordonnées dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 2 septembre à Paris pour notamment « extorsion avec arme, enlèvement ou séquestration en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs ».
Cette affaire rocambolesque, qui secoue les Bleus et plus largement le monde du football deux mois avant la Coupe du monde au Qatar, a démarré avec une plainte déposée le 16 juillet auprès du parquet de Turin par Paul Pogba. Le joueur de la Juventus y dénonçait des tentatives d’extorsion entre mars et juillet 2022 se chiffrant à 13 millions d’euros.
Piégé par des amis d’enfance
Mais les faits n’ont été révélés au grand jour qu’avec la publication, le 27 août, d’une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, lui-même footballeur professionnel âgé de 32 ans, qui promettait des « révélations » sur son frère. Il s’est présenté lui-même mercredi à la police avant d’être placé en garde à vue. Là, il a reconnu avoir été à l’initiative de cette vidéo, selon une source proche du dossier citée par Le Parisien.
Or, lors d’une audition par les enquêteurs, Paul Pogba avait estimé que Mathias était « sous la pression » des personnes voulant lui soutirer de l’argent. « C’est un mec calme, méconnaissable sur la vidéo [qui a déclenché l’affaire] où il tremble, il n’est pas comme ça dans la vie », avait ajouté un proche de la famille contacté par l’AFP. La semaine dernière, Mathias Pogba, par la voix de son ancien avocat, s’était dit « totalement étranger à toute manœuvre d’extorsion à l’égard de son frère, Paul Pogba ».
Star de l’équipe de France, Paul Pogba avait raconté lors de sa première audition devant les enquêteurs avoir été piégé par des amis d’enfance et deux hommes encagoulés, armés de fusils d’assaut, lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement, selon des informations de la radio France Info, confirmées à l’AFP par une source proche du dossier.