L’armée sud-coréenne a annoncé, samedi 5 novembre, la participation dans l’après-midi du bombardier lourd supersonique américain B-1B aux vastes exercices aériens en cours en Corée du Sud, menés conjointement par Séoul et Washington.
« Les armées de l’air sud-coréenne et américaine ont procédé à des exercices conjoints le 5 novembre [samedi] sur la péninsule coréenne avec deux B-1B de l’armée de l’air américaine, quatre F-35A sud-coréens et quatre F-16 américains », selon un communiqué de l’état-major sud-coréen publié à la fin des manœuvres, samedi après-midi.
Le B-1B est un bombardier supersonique que l’armée de l’air américaine décrit comme la « colonne vertébrale de la force américaine de bombardement à longue portée ». Son déploiement dans le cadre des manœuvres avec la Corée du Sud sera considéré comme une « menace significative » par la Corée du Nord, avait déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Ahn Chan-il, expert des questions nord-coréennes.
Nouveaux tirs de missiles nord-coréens
Le même jour, la Corée du Nord a lancé quatre missiles de courte portée vers la mer Jaune, a fait savoir l’armée sud-coréenne. Cette dernière a détecté ce lancement « depuis Donglim, dans la province de North Pyongan, vers la mer occidentale, entre 11 h 32 et 11 h 39 (entre 3 h 32 et 3 h 39 à Paris) », samedi, a expliqué l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué, utilisant un autre nom pour la mer Jaune. Leur « distance de vol a été détectée à quelque 130 kilomètres, à une altitude d’environ 20 kilomètres et une vitesse de Mach 5 », ajoute le communiqué, soit cinq fois la vitesse du son.
Les exercices aériens « Vigilant Storm » (« tempête vigilante »), qui ont démarré le 31 octobre, sont les plus importants jamais organisés conjointement par la Corée du Sud et les Etats-Unis. Initialement prévus jusqu’à vendredi, ils ont été prolongés jusqu’à samedi après la multiplication, par la Corée du Nord, des tirs de missiles ces derniers jours, et notamment le lancement apparemment raté d’un missile balistique intercontinental (ICBM) en direction de la mer du Japon.
La Corée du Nord considère depuis toujours les manœuvres militaires américaine et sud-coréenne comme des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de ses dirigeants.
Vendredi soir, l’armée sud-coréenne avait déjà annoncé avoir déployé quelque quatre-vingts avions furtifs F-35A après avoir détecté 180 avions de combat volant dans l’espace aérien nord-coréen, nouvel épisode de la spectaculaire montée des tensions dans la péninsule coréenne ces dernières semaines.
Les Etats-Unis ont dénoncé, vendredi, les tirs répétés de missiles par la Corée du Nord qui « tournent en ridicule » le Conseil de sécurité de l’ONU, avec la complicité selon eux de la Russie et de la Chine, alliées de Pyongyang.