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en cas de validation du Conseil constitutionnel, les syndicats veulent exiger la « non-promulgation » du texte

en cas de validation du Conseil constitutionnel, les syndicats veulent exiger la « non-promulgation » du texte



Les manifestations contre la réforme des retraites se poursuivent en France. Pour la douzième fois depuis le début de l’année, la population était appelée à manifester le jeudi 13 avril. Les treize organisations de salariés et de défense de la jeunesse, à l’origine de cette nouvelle démonstration de force, s’interrogent sur les suites à donner à leur mouvement, en perte de vitesse. Tout va dépendre du Conseil constitutionnel, qui doit rendre vendredi deux décisions attendues comme jamais. L’une porte sur la loi qui décale de 62 à 64 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension, l’autre concerne la démarche de parlementaires de gauche qui réclament un référendum d’initiative partagée (RIP), pour contrecarrer cette mesure paramétrique.

À très court terme, l’intersyndicale entend prouver sa détermination. Au cours des trois précédentes journées d’action (23 et 28 mars, 6 avril), le nombre de participants a, certes, reflué, passant de 1,08 million à 570 000 selon la police. Mais « l’ancrage du mouvement est important et on reste sur des niveaux élevés de mobilisation », assure Murielle Guilbert, codéléguée générale de Solidaires. Certaines professions sont invitées à repartir dans des arrêts de travail reconductibles, à compter de jeudi, comme les éboueurs à Paris. Des opérations escargot et des « blocages de zones industrielles » sont également programmés jeudi, un peu partout, affirme Patricia Drevon, secrétaire confédéral de FO.

Et après ? Les organisations de salariés vont définir leur stratégie en fonction du sort réservé à la réforme des retraites. Si le passage aux 64 ans est validé par le Conseil constitutionnel, le combat va continuer mais « on ne pourra pas éternellement enchaîner les journées de mobilisation comme on l’a fait depuis le 19 janvier », confie Benoît Teste, secrétaire général de la FSU.

Plusieurs options sont sur la table. Les syndicats ont l’intention d’exiger la « non-promulgation » du texte, comme l’a dit, jeudi matin, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lors d’une prise de parole face à des travailleurs qui bloquaient le centre d’incinération de déchets d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Dans l’hypothèse où les juges constitutionnels autorisent la poursuite de la procédure vers un RIP, celle-ci sera mise à profit pour mener campagne contre la réforme et les organisations de salariés sont résolues à s’impliquer dans la collecte des quelque 4,8 millions de signatures qui sont exigées : « C’est tout à fait possible de parvenir à ce chiffre », pense François Hommeril, président de la CFE-CGC. Enfin, l’idée d’une grande manifestation le 1er-Mai, avec toutes les composantes de l’intersyndicale « est dans le paysage », d’après Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’UNSA.

La réforme des retraites en France est un sujet très important et engendre des mouvements de protestation importants depuis plusieurs mois. Les syndicats s’interrogent sur la suite à donner à leur mouvement et préparent des actions pour maintenir la mobilisation. Tout dépendra des décisions prises par le Conseil constitutionnel dans les prochains jours. Les organisations de salariés sont résolues à agir contre la réforme adoptée par le gouvernement et sont prêtes à lutter pour préserver les droits des travailleurs en matière de retraite.

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