Les Packers, habituellement de sérieux prétendants, traversent leur première séquence de cinq défaites depuis 2008. Avec une fiche de trois victoires et six revers, les espoirs d’une présence en séries s’amenuisent, et l’organisation devra se poser de vraies questions sur l’avenir de la position de quart-arrière.
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Le temps n’est peut-être pas encore venu de lancer la serviette, mais ce moment ne saurait tarder. Les têtes fromagées ne marquent que 17,1 points par match, leur plus faible moyenne après neuf rencontres depuis 1992. Aaron Rodgers, qui n’a aucun receveur digne de ce nom à ses côtés, ne parvient pas à élever son jeu.
Sachant que les trois prochains rivaux de l’équipe présentent un dossier cumulatif de 19-5, il est difficile d’entrevoir un scénario où les Packers s’extirpent de leur trou.
On se demande comment les Packers géreront la situation au poste de quart dès la minute où la saison sera perdue.
Durant la saison morte, après plusieurs mois de guerre froide entre Rodgers et l’organisation, le vétéran a été gratifié d’une lourde prolongation de contrat de trois ans pour 150 M$.
Sur le coup, tout semblait beau dans le meilleur des mondes. Avec du recul, ce contrat lie plutôt les mains de l’organisation jusqu’à l’an prochain. Quand Rodgers jouait à un niveau d’excellence élevé la saison dernière, cette décision semblait la bonne. Aujourd’hui, c’est moins évident.
Beaucoup d’argent
Financièrement, il ne serait clairement pas avantageux pour les Packers de couper les liens avec Rodgers, sauf si une équipe acceptait soudainement de transiger pour ses services et son contrat.
De la manière dont le contrat est structuré, ce serait plus digeste pour les Packers de se séparer au besoin de Rodgers en 2024, mais impensable en 2023.
Est-ce que Rodgers pourrait toutefois décider que ça suffit et que le temps de la retraite est venu? Possible, s’il accepte de laisser tomber plusieurs dizaines de millions. Peut-être entretient-il de nouveau une certaine rancœur envers l’organisation, qui ne l’a pas doté de receveurs de haut niveau.
Si c’est le cas, il devra se regarder dans le miroir. Les mois de confrontation avec l’état-major lui ont valu une belle prolongation de contrat et chaque joueur qui a donné beaucoup à une équipe est libre de monnayer ses services. Il se peut cependant qu’il en reste moins ailleurs, pour des Davante Adams, par exemple.
Débat sur l’avenir
Maintenant, il sera captivant de voir comment l’organisation tentera manœuvrer sans trop briser d’égos si la saison continue de tourner au vinaigre.
Si les Packers sont définitivement hors du portrait dans les semaines à venir, il sera peut-être temps de voir Jordan Love, premier choix en 2020, à l’œuvre en situation de match. Il a jusqu’ici vu très peu de terrain.
Peut-être que les Packers en ont vu assez en près de trois ans à l’entraînement pour conclure que Love n’est pas l’homme de la situation. Peut-être que ceci explique cela et que c’est la raison pour laquelle ils se sont commis avec Rodgers.
Chose certaine, à la fin de la saison, les Packers devront décider s’ils activent ou non la cinquième année d’option sur le contrat recrue de Love. Puisque la somme frôlerait les 20 M$ pour cette année d’option, ils doivent être absolument certains de ce qu’ils ont entre les mains.
Bref, les Packers pourraient se tourner vers Love dans les dernières semaines du calendrier et lui accorder une véritable audition. Un tel scénario, cependant, froisserait rudement Rodgers. D’un point de vue purement organisationnel, c’est la chose à faire pour songer à l’avenir. D’un point de vue humain, ce serait une bombe.
Les Packers vont-ils plutôt faire une croix sur Love et s’accrocher à Rodgers en attendant les deux prochains repêchages, où ils espèrent dénicher son successeur? Toutes les options sont sur la table.
Mes prédictions de la semaine 10
MON CHOIX
- Atlanta en Caroline FALCONS
MES CHOIX
- Seattle à Tampa Bay (à Munich) (9h30) BUCCANEERS
- Minnesota à Buffalo (13h) BILLS
- Detroit à Chicago (13h) BEARS
- Jacksonville à Kansas City (13h) CHIEFS
- Cleveland à Miami (13h) DOLPHINS
- Houston à NY Giants (13h) GIANTS
- La Nouvelle-Orléans à Pittsburgh (13h) STEELERS
- Denver au Tennessee (13h) TITANS
- Indianapolis à Las Vegas (16h05) RAIDERS
- Dallas à Green Bay (16h25) COWBOYS
- Arizona à LA Rams (16h25) RAMS
- LA Chargers à San Francisco (20h20) 49ERS
LUNDI
MON CHOIX
- Washington à Philadelphie (20h15) EAGLES
*Équipes en congé: Jets, Patriots, Bengals, Ravens
RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE : 7 en 13 (53,8%)
RÉSULTATS CETTE SAISON : 87 en 136 (64%)
Les choix du Journal
Seahawks de Seattle (6-3) vs Buccaneers de Tampa Bay (4-5)
UNE PREMIÈRE À MUNICH
La NFL part à la conquête de l’Allemagne. Ce premier duel à Munich pourrait permettre à Tom Brady de gagner un match dans un quatrième pays, après les quelques-uns qu’il a remportés aux États-Unis, mais aussi en Angleterre et au Mexique. Ses receveurs, rois des passes échappées cette saison avec 19, devront l’aider face aux jeunes demis de coin performants des Seahawks. La dernière remontée en fin de match des Bucs est-elle bon signe ou simple illusion? Buccaneers par 3
Vikings du Minnesota (7-1) vs Bills de Buffalo (6-2)
ALLEN OU KEENUM?
Le mystère continue de planer. Josh Allen sera-t-il à son poste pour les Bills. Ça regarde mal, puisqu’il n’a pas pratiqué de la semaine en raison de sa blessure à un coude. S’il joue, son bras bionique ne sera probablement pas à son mieux. Les Bills seraient sages de lui donne rune pause et de confier le ballon à un réserviste plus que capable de tenir le fort, Case Keenum. Il a remporté ses deux départs à Cleveland l’an dernier. Dans l’environnement de Buffalo, les Bills demeurent favoris. Bills par 3
Lions de Detroit (2-6) vs Bears de Chicago (3-6)
ENCORE FIELDS
Les nouveaux Bears devraient marquer leur part de points face aux généreux Lions. Oui, les Lions ont eu l’air d’une impénétrable muraille dimanche dernier face aux Packers, mais il est désormais bien documenté que les Packers n’ont plus l’attaque d’antan. Ni d’il y a un an. Bref, Justin Fields, qui s’est mis sur la carte depuis quelques semaines, devrait continuer. Les Lions ont fait face à un quart-arrière mobile cette année. Jalen Hurts les avait poivrés de 90 verges au sol. Bears par 6
Jaguars de Jacksonville (3-6) vs Chiefs de Kansas City (6-2)
DANS LEUR ZONE
Les Chiefs sont en plein dans la phase de la saison où ils sont dans leur zone, pratiquement invincibles. Lors des dernières saisons, ils ont en effet remporté leurs 10 derniers matchs en novembre et leurs 14 derniers en décembre. De leur côté, les Jaguars viennent de se ressaisir en gagnant un match, mais ils peinent à aligner deux bons quarts consécutifs. La mission de bien jouer deux semaines de suite apparaît donc surhumaine. Ils se défendent cependant plutôt bien contre la passe. Chiefs par 13
Browns de Cleveland (3-5) vs Dolphins de Miami (6-3)
HILL ET WADDLE EN FEU
Défensivement, les Dolphins ont connu seulement deux très mauvais matchs contre le jeu au sol cette saison, soit contre les Ravens et les Bears. Les deux équipes misent sur des quarts-arrières athlétiques. Les Browns ont assurément un solide jeu au sol, mais côté quart-arrière athlétique, Jacoby Brissett a plutôt les pieds coincés dans le ciment. Face à la passe, les Browns sont en milieu de peloton. Ça ne suffira pas à contenir les élans de Tyreek Hill et Jaylen Waddle. Dolphins par 6
Texans de Houston (1-6-1) vs Giants de New York (6-2)
BARKLEY VA SE GÂTER
Les Texans concèdent 180,6 verges au sol par rencontre. C’est historiquement minable. Une seule fois cette saison, ils n’ont pas donné au moins 100 verges par la course. Ça tombe bien mal, puisque les Giants, Saquon Barkley en tête, auront les jambes fraîches après une semaine de congé. Avec 779 verges au sol déjà au compteur, Barkley se régalera. Les Giants finissent toujours dans des duels serrés, mais les Texans vont plier défensivement. Giants par 8
Saints de La Nouvelle-Orléans (3-6) vs Steelers de Pittsburgh (2-6)
WATT DE RETOUR
Selon toute vraisemblance, le secondeur extérieur étoile des Steelers TJ Watt sera de retour. À quel point il change le portrait? Sachez que sans lui, les Steelers montrent un pitoyable dossier de 1-9 au fil du temps, dont six revers cette saison. Son retour ne peut évidemment dynamiser une attaque moribonde, mais il y a de ces joueurs qui transforment l’attitude d’une équipe positivement. Le quart des Saints Andy Dalton est 3-13 à vie face aux Steelers. Steelers par 2
Broncos de Denver (3-5) vs Titans du Tennessee (5-3)
EN AVANT LES TITANS
Les Titans devraient renouer avec leur quart-arrière Ryan Tannehill. Il ne sera pas confondu avec un pivot étoile, mais son remplaçant Malik Willis n’était clairement pas prêt pour la NFL. Les Broncos excellent défensivement contre la passe, donc Tannehill devra seulement faire le nécessaire et surtout remettre le ballon au roi Henry. Les Broncos ont donné 191 et 155 verges au sol lors de leurs deux derniers duels. À moins que Russell Wilson redevienne Russell Wilson, les Broncos sont cuits. Titans par 3
Colts d’Indianapolis (3-5-1) vs Raiders de Las Vegas (2-6)
DÉBUTS DE SATURDAY
Après une semaine de tumulte chez les Colts, l’ex-centre Jeff Saturday fait ses débuts comme entraîneur par intérim des Colts. L’équipe est totalement perdue et Saturday n’a pas plus d’expérience que vous et moi comme entraîneur dans la NFL, mais les Raiders représentent la proie la plus prenable pour lui. Le problème, c’est que les Colts sont aussi l’adversaire le plus prenable pour les Raiders tout croches. Si Josh McDaniels ne remporte pas ce match, dans ce contexte, à la maison, ce sera au revoir, coach. Raiders par 1
Cowboys de Dallas (6-2) vs Packers de Green Bay (3-6)
REBONJOUR, «BIG MIKE»!
L’entraîneur-chef des Cowboys Mike McCarthy revient à Green Bay pour la première fois, lui qui a dirigé les Packers de 2006 à 2018. Ce sera un match émotif pour lui et il aura certainement offert quelques récompenses à ses joueurs en cas de victoire. L’attaque des Packers ne fait pas de mal à une mouche et les Cowboys ont concédé le troisième plus bas total de points cette saison. Cette défense donne quand même 135,1 verges au sol par match. Gare à Aaron Jones! Cowboys par 7
Cardinals de l’Arizona (3-6) vs Rams de Los Angeles (3-5)
QUARTS AMOCHÉS
Les Rams sont loin d’être certains de pouvoir miser sur leur quart Matthew Stafford, qui a passé la semaine dans le protocole des commotions cérébrales. Dans le pire des cas, ilsaiment bien John Wolford, qui a gagné ses deux départs en carrière. KYler Murray est aussi un cas incertain pour les Cards, avec sa blessure à la jambe. Allons-y avec l’équipe qui, malgré ses ennuis, est la mieux dirigée. Sean McVay a le numéro des Cardinals avec une fiche de 6-1 contre eux. Rams par 2
Chargers de Los Angeles (5-3) vs 49ers de San Francisco (4-4)
VIEILLES CONNAISSANCES
Quand l’entraîneur des Chargers Brandon Staley était le patron défensif des Rams il y a deux ans, les 49ers de Kyle Shanahan avaient accumulé 365 verges par match contre son unité. Ce n’est pas comme si Shanahan ne connaît pas bien ses tendances parce qu’il évolue dans l’autre conférence. Christian McCaffrey, après une performance magistrale, a profité d’un congé pour se familiariser à 100% avec le système. Et Deebo Samuel revient. Bon match, mais c’est trop pour les Chargers. 49ers par 3
Commanders de Washington (4-5) vs Eagles de Philadelphie (8-0)
PAS ASSEZ D’ATTAQUE
De manière générale, malgré tous les problèmes qui affligent la franchise hors terrain, difficile de dire que les Commanders ne se battent pas. Cependant, ils ont inscrit 20 points ou plus seulement trois fois cette saison et deux de ces efforts sont survenus contre les Jaguars et les Lions. On parle ici de défenses à peine plus intimidantes qu’un furet. La défense, au contraire, peut tenir son bout, mais les Eagles ont trop d’armes et trop de profondeur en défense pour se faire surprendre. Eagles par 12