Condamnée par une leucémie qui ne lui laisse que quelques mois à vivre «à moins d’un miracle», une femme de Québec a décidé de mordre dans la vie à pleines dents et de réaliser ses rêves avant son dernier voyage.
«Être confinée dans une espèce de bulle de verre pour survivre, ou vivre pleinement ma vie pour le temps qu’il me reste, le choix est facile pour moi. Il n’y a pas d’aventure sans risque!» lance France Girard en riant, malgré la fatalité qui la guette.
En 2019, la femme aujourd’hui âgée de 42 ans a appris qu’elle était atteinte d’une leucémie myéloïde aiguë – combinée à deux mutations – alors qu’elle donnait des cours de Pilates lors d’une retraite sur la Côte d’Azur.
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France Girard, quelque temps après son premier diagnostic de leucémie
Ce type de cancer s’attaque aux cellules souches du sang, créant une surproduction de cellules sanguines immatures (blastiques) qui finissent par prendre la place des autres, les empêchant d’accomplir leur rôle.
Par chance, six mois plus tard, grâce à un inconnu habitant la Norvège, elle a pu recevoir une greffe de cellules souches à laquelle elle répondait bien.
Une claque au visage
Mais voilà qu’après plus de deux ans de combat contre la maladie, jumelé à une lutte acharnée pour préserver son entreprise de yoga durant la pandémie, elle est aux prises avec le grand retour de la leucémie alors qu’elle s’apprêtait à partir pour un road trip durant six mois.
«Ça a été une véritable claque au visage. J’avais l’impression de vivre une injustice pas possible. Je pensais qu’en faisant toujours le bien autour de moi, ça me reviendrait un jour», soupire Mme Girard.
En raison des complications liées aux deux mutations dont elle souffre, elle n’a eu d’autre choix que d’essayer un nouveau médicament appelé Xospata, approuvé en 2020 par Santé Canada.
La survie médiane des patients qui reçoivent ce traitement est de 9,3 mois, alors qu’elle est de 5,6 mois avec de la chimiothérapie.
Des rêves à réaliser
Si France Girard avoue espérer que ce médicament prolonge sa vie assez longtemps pour qu’on trouve une solution à sa maladie, elle préfère se concentrer sur les bons côtés de la vie pour le temps qu’il lui reste.
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Elle a réalisé son rêve de sauter en parachute avec toute sa famille la semaine dernière.
Se marier sur le sable, conduire une Lamborghini, faire un Powa – un cours de groupe alliant yoga, méthode Pilates et musique – avec un orchestre symphonique, voyager, créer un podcast… Voilà autant de rêves «pas trop raisonnables» qu’elle compte cocher sur sa bucket list (liste de rêves à réaliser au cours de sa vie) d’ici les prochains mois et qu’elle a déjà commencé à réaliser.
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Propriétaire du Studio Rebel, elle aimerait organiser avant de s’éteindre un «Powa», comme c’était le cas lors du festival NORR en septembre dernier, avec un orchestre symphonique.
«J’ai sauté en parachute avec toute ma famille, c’était incroyable! J’ai vécu le moment de ma vie et je compte bien en vivre d’autres!» lance-t-elle.
«Et si jamais un miracle se produisait, je ne pourrai qu’être heureuse d’avoir profité de la vie comme jamais!» conclut-elle.
