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deux sites de TotalEnergies toujours en grève, à l’approche des vacances scolaires

deux sites de TotalEnergies toujours en grève, à l’approche des vacances scolaires


Pedro Afonso, délégué CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), annonce aux médias la poursuite de la grève après une réunion de négociations avec la direction du site, le 19 octobre 2022.

A vingt-quatre heures du début des vacances de la Toussaint, l’essoufflement de la mobilisation dans les raffineries et dépôts pétroliers se poursuit, jeudi 20 octobre au matin, avec seulement deux sites de TotalEnergies en grève, dont une seule des quatre raffineries jusqu’ici mobilisées. L’approvisionnement en carburant reste toutefois toujours difficile.

Le mouvement social conduit par la Confédération générale du travail (CGT) a été reconduit, jeudi matin, à la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) et au dépôt de Feyzin (Rhône), mais il « est suspendu partout ailleurs » depuis mercredi soir, a confirmé à l’Agence France-Presse Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. Les salariés mobilisés doivent se prononcer à nouveau à la mi-journée sur la suite du mouvement.

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Lancée par la CGT le 27 septembre, la grève dans le secteur pétrolier a provoqué d’importantes difficultés d’approvisionnement en carburant. La pression sur le gouvernement s’est accrue, alors que les écoles ferment leurs portes vendredi soir pour deux semaines de vacances.

« La situation continue à s’améliorer nettement, avait souligné la première ministre, Elisabeth Borne, mercredi. Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes, mais la dynamique est là et je veux une nouvelle fois appeler les salariés grévistes à reprendre le travail. »

Une station-service sur cinq connaît des difficultés d’approvisionnement

Après trois semaines de blocage, les salariés du site des Flandres, à Mardyck, dans la périphérie de Dunkerque (Nord), et de la Mède (Bouches-du-Rhône) ont décidé, mercredi soir, de lever la grève, au moment où les équipes de nuit devaient prendre leur poste. La fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

Mercredi, à 13 heures, une station-service sur cinq (20,3 %) connaissait encore des difficultés d’approvisionnement pour au moins un carburant (contre 24,8 % mardi), avec des situations tendues dans certaines régions, notamment en Bourgogne-Franche-Comté (33,1 %), en Ile-de-France (30,5 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (29,4 %), selon les derniers chiffres transmis par le ministère de la transition énergétique, mercredi.

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D’après le groupe Vinci Autoroutes, au moins 90 % des stations-service de son réseau étaient en mesure de fournir du carburant : « La continuité de service sur les 181 aires de service du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 90 % en moyenne en ce qui concerne l’essence sans plomb et à 92 % en moyenne s’agissant du gasoil. »

« 90 % de grévistes » jeudi matin au dépôt de Feyzin

Pressé d’accélérer les livraisons dans les stations, le gouvernement a une nouvelle fois réquisitionné des salariés pour travailler mercredi sur le site de Feyzin. « Le déblocage du dépôt de Feyzin permet des améliorations sensibles », a assuré la première ministre.

Jeudi au petit matin, on comptait sur ce site « 90 % de grévistes », selon le délégué syndical CGT Pedro Afonso, qui a par ailleurs dénoncé auprès de l’AFP des « visites des forces de l’ordre » jusqu’à 23 h 30 mercredi soir pour informer des salariés qu’ils étaient réquisitionnés le lendemain dès 4 heures.

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La CGT est à l’origine du mouvement pour demander des hausses de salaire, sur fond de forte inflation et de superprofits réalisés par TotalEnergies, en raison de la flambée des cours liée notamment à la guerre en Ukraine.

L’organisation syndicale a proposé, mercredi, un « protocole de sortie de fin de conflit » à la direction du groupe, prévoyant notamment « des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes ». TotalEnergies a fait valoir qu’il n’y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi dernier avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT). Le mouvement social a aussi pris fin à Esso-ExxonMobil la semaine passée, après la conclusion d’un accord salarial.

Le Monde

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