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Des milliers de personnes marchent dans les rues pour célébrer la fierté des banlieues.

des milliers de personnes défilent dans les rues pour la pride des banlieues


# UNE MARÉE DE DRAPEAUX ARC-EN-CIEL DÉFERLE DANS LES RUES POUR LA PRIDE DES BANLIEUES

Samedi dernier, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Saint-Denis pour la troisième édition de la « marche des fiertés des banlieues ». Organisée pour défendre les droits des personnes LGBTQI+ résidant dans les quartiers populaires, la manifestation a rassemblé une marée de drapeaux arc-en-ciel, scandant des slogans pour la Procréation Médicalement Assistée (PMA) généralisée à toutes et contre le gouvernement, le patriarcat ou le colonialisme. Il s’agit d’une marche phare pour les militants qui réclament plus de visibilité pour les queers racisés dans les banlieues.

## « JE NE SUIS PAS TOTALEMENT MOI-MÊME »

Evan Abon, un jeune de 23 ans, déclare l’importance de participer à la Pride pour rendre hommage à ceux qui ont lutté pour leurs droits et pour célébrer la liberté d’expression qu’ils ont acquise. Il habite à Colombes et déplore le fait de ne pas pouvoir être lui-même au quotidien. En effet, il doit éviter de s’habiller de façon extravagante dans certains endroits par mesure de sécurité. C’est le cas de nombreux queers qui ne se sentent pas safe pour exprimer leur singularité et leur identité sexuelle de crainte d’être stigmatisés ou agressés.

## LA PREMIÈRE PRIDE POUR CERTAINS

Pour d’autres militants, il y a un vrai problème de visibilité pour les queers racisés qui résident dans les banlieues et la Pride des banlieues a justement pour objectif de remédier à cette situation. Bonita Kouevi, une étudiante de 20 ans, explique que les queers ont moins d’accès à l’aide, aux soins et à l’écoute en banlieue par rapport aux capitales comme Paris où il existe de nombreuses associations et refuges. La Pride des banlieues permet donc aux queers racisés de se regrouper et de faire entendre leur voix sur les problèmes liés à l’insécurité, à la santé, aux discriminations et aux inégalités.

Marcelino Meduse, un Réunionnais de 26 ans qui habite à Saint-Denis depuis un an, participe pour la première fois à la Pride. Même s’il y a eu des marches de la visibilité à la Réunion, il n’a jamais eu l’opportunité d’y assister. Il considère que la Pride des banlieues est la plus cohérente avec son parcours et son expérience. Face aux revendications des queers, il invite le gouvernement à se mettre au travail pour offrir une meilleure protection et une reconnaissance des droits pour les personnes LGBTQI+.

Cette marche est également l’occasion pour les militants de faire pression sur l’Etat pour mieux protéger les centres LGBT, comme l’ont signalé des associations comme L’Inter-LGBT. En effet, les centres LGBT sont de plus en plus la cible d’attaques homophobes et transphobes qui mettent en danger les usagers et les employés.

La Pride des banlieues est donc une mobilisation majeure pour les personnes LGBTQI+ qui souhaitent faire avancer leurs droits et leur inclusion dans la société. Elle permet également de sensibiliser le grand public aux enjeux liés aux discriminations, aux oppressions et aux luttes des personnes qui sont souvent invisibles et exclues.

Références:
– [Des associations demandent à l’État de mieux protéger les centres LGBT](https://www.bfmtv.com/societe/des-associations-demandent-a-l-etat-de-mieux-proteger-les-centres-lgbt_AD-202305310812.html)
– [L’Inter-LGBT appelle à mieux protéger les centres LGBT attaqués](https://www.lexpress.fr/actualite/societe/l-inter-lgbt-appelle-a-mieux-proteger-les-centres-lgbt-attaques_1952195.html)

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