Des hommes armés ont attaqué Umogidi, un village situé dans la région d’Otukpo, dans l’État de Benue, dans l’est du Nigeria, pour la deuxième fois en vingt-quatre heures. Selon des sources locales, l’attaque s’est produite le mercredi 5 avril et a fait 46 morts, dont un policier. Les soupçons se portent sur des milices de bergers, dans cet État où les attaques pour le contrôle des terres sont courantes entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires. La veille, trois villageois avaient déjà été tués dans la même région. Les hommes armés ont perpétré la deuxième attaque pendant l’enterrement des victimes de la première attaque.
Le bilan pourrait s’alourdir, car d’autres personnes sont portées disparues. Les autorités locales ont dépêché des soldats des forces spéciales pour sécuriser la zone, et le calme est revenu. Cependant, la violence dans les communautés rurales est l’un des défis majeurs que le président nouvellement élu Bola Tinubu devra relever. Il a remporté l’élection le mois dernier, mais elle a été entachée d’incidents et de soupçons de fraude électorale.
Les conflits entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires sont un problème récurrent dans de nombreuses régions d’Afrique, et le Nigeria n’est pas épargné par cette violence. Les éleveurs nomades cherchent des pâturages pour leur bétail, souvent au détriment des agriculteurs sédentaires qui cultivent la terre. Cette concurrence conduit à des affrontements violents qui sont souvent exacerbés par des facteurs tels que l’accès limité aux ressources naturelles et les tensions ethniques et religieuses.
Les milices de bergers sont souvent accusées d’être à l’origine de ces attaques, bien qu’il soit difficile de prouver leur implication dans ces affrontements violents. Les gouvernements locaux et nationaux ont tenté de régler ces conflits en lançant des programmes de réforme agraire, en encourageant la coopération intercommunautaire et en instaurant des mesures de sécurité pour protéger les habitants des communautés rurales.
Cependant, ces mesures n’ont pas encore réussi à mettre fin à la violence et aux tensions entre les différentes communautés. Les autorités locales et nationales doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables à ces conflits, afin de protéger la vie et les moyens de subsistance des habitants des communautés rurales et d’assurer la stabilité dans le pays.